 Giuseppe Sammartini, hautboïste et compositeur italien (Milan, 1695-Londres, 1750) né d'un père hautboïste français (Alexis Saint-Martin) installé à Milan, s'est d'abord distingué à Novare, Venise, Milan, où il fit partie de l'orchestre du Duc. Outre des opéras, il composa de la musique instrumentale. En 1728, il quitte définitivement l'Italie pour Londres. De 1736 à sa mort, il est maître de musique chez le prince de Galles. Il accompagne le castrat Farinelli, il est virtuose du hautbois dans l'orchestre du King's Theatre, dirigé par Haendel. Il est comparé à Corelli, à Vivaldi. "Il est sans aucun doute le plus grand que le monde n’ait jamais connu, capable de tirer d'un instrument un son et une expression aussi proches que possible de la voix humaine", écrit l'historien de la musique anglaise John Hawkins, après l'avoir entendu. Ses six sonates pour deux flûtes traversières, extraites de son opus 1, furent publiées à Londres vers 1735, et obtinrent immédiatement un grand succès, porté en partie par la vague que connaissait alors l'instrument. Mais leur charme, leur apparente facilité ne doit pas masquer leur solide construction contrapuntique, ni leur veine dramatique influencée par le style opératique italien. Bien plus qu'un simple rôle d'accompagnement, la basse continue participe au discours contrapuntique. Avec ce premier enregistrement mondial, les solistes de l'Orchestre baroque de Crémone nous offrent un album de bout en bout très plaisant. (Marc Galand)

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