 Le goût musical et le succès de tel ou tel compositeur puis sa dispartion dans l’oubli sont des choses assez mystérieuses. Ainsi, lorsque l’on écoute la musique de chambre de George Onslow, on peut légitimement se demander ce qui fait que ce compositeur qui avait un suuccès tel qu’on le surnommait le Beehtoven a pu être à ce point oublié. Pour notre part nous avons commencé à découvrir son nom au travers d’unj roman de Jules Verne réédité en 10-18 au cours des années 70, "L’Ile à hélice" dont le personnage central est un quatuor à cordes qui joue les quatuors d’Onslow aux côtés de ceux de Mozart, Haydn, Beethoven ou Mendelssohn. Voilà donc quelques décennies que l’on découvre et redécouvre l’oeuvre d’Onslow, notamment sa musique de chambre ou sa musique pour piano. Si elle est loin d’être complète ou exhaustive, la dicographie de ce compositeur s’étoffe petit à petit. Des 35 quintettes que composa Onslow l’ensemble Tamuz nous propose le 25ème (op. 61, 1ère au disque) et le 28ème (op. 72, déjà enregistré par le Quintette Elan). Les œuvres datent de 1839 et 1848 et sont donc contemporaines des quatuors de ses cadets Mendelssohn et Schumann. Les deux œuvres font entendre un compositeur en pleine maturité (il a 50 ans en 1843), qui maîtrise parfaitement les formes. Dans son dictionnaire le musicologue Fétis accorde à Onslow un certain talent mais point de génie, trouvant même l’oubli de son œuvre tout compte fait presque mérité. Une opinion bien sévère et sans doute liée au fait qu’Onslow se consacra essentiellement à la musique de chambre en un temps ou l’opéra et la symphonie régnaient sur la musique. L’ensemble Tamuz sert au mieux ces œuvres à l’écriture élaborée qui peut aujourd’hui paraître un peu sage. Onslow fait clairement preuve d’un grand art, mais si l’on en croit Fétis, il serait resté artisan sans parvenir à faire œuvre d’artiste, avec un "A"… On pourrait sans doute en dire autant de bien des compositeurs que l’oubli n’a pas submergé... Quoiqu’il en soit, il reste une figure importante du premier romantisme français, héritière des grands classiques (au sens du "style classique"). Une œuvre qui reste donc à découvrir et que l’ensemble Tamuz illustre etdéfend avec un art consommé et convaincant. (Marc Ossorguine)  This album presents two exceptional chamber works by French composer George Onslow (1784–1853): the String Quintets Op. 72 in G minor and Op. 61 in F minor. Though celebrated in his time and often called the “French Beethoven,” Onslow’s music fell into obscurity until recent decades. These quintets, from the height of his career, reveal his gift for melodic invention, structural clarity, and expressive depth. The Op. 61 Quintet appears here in its world premiere recording, following Ensemble Tamuz’s discovery of the original manuscript in a private collection linked to the 19th-century cellist Adrien-François Servais. Ensemble Tamuz performs on period instruments and brings a historically informed yet vividly expressive approach to Onslow’s music. With insight drawn from 19th-century performance practices, they illuminate the subtle freedoms—ornamentation, rubato, melodic nuance—that bring Romantic chamber music to life. This recording offers a fresh and compelling encounter with two masterful yet underappreciated works of the Romantic repertoire.

|