Jacob Regnart (1540-1599)
Ave Katherina martir

Ludwig Senfl (?1486-1543)
Ave Katherina martir-Costi Regis

Adrian Willaert (?1490-1562)
O gemma clarissima

Anonyme (Rite de Sarum, Angleterre, 11e siècle)
Ave virginium gemma
Virgo sancta Katherina
Virgo flagellatur
Nobilis et pulchra
Inclita sancte virginis Catherinae
Passionem gloriose

Jean Mouton (?1459-1522)
Ave Virginium gemma

Nicolas Gombert (1490-1556)
Virgo sancta Katherina

Pierre Vermont (?1495-?1532)
Virgo flagellatur

Anonyme (Livre de choeur d'Annaberg, Allemagne, début du 16e siècle)
Katharinae collaudemus-Fulta fide Katherina

Walter Frye (?-1474)
Kyrie "Deus creator omnium", extrait de "Missa nobilis et pulchra"

Jacquet de Mantua (1483-1559)
Inclita sancte virginis Catherinae

Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)
Inclytae sanctae virginis Catherinae

Anonyme (Danemark, début du 16e siècle)
Ave Virgo Catherina

Richard Fawkyner (?1480)
Gaude rose sine spina

Chœur du St. Catherine's College Cambridge
Edward Wickham, direction

Après l'album d'Andrew Kirkman et du Binchois Consort consacré à la figure de Sainte Catherine d'Alexandrie, voici celui du chœur bien nommé St Catherine Collège dédié à la Sainte Martyr dont la "Légenda Aurea" parcourut le moyen-âge en traversant les frontières. Edward Wickham débute logiquement son programme par des extraits du "Sarum Use", version anglaise du plain-chant. Encadrant le Kyrie de la messe "Nobilis et Pulchra" de Walter Frye (1460), les motets qui suivent chronologiquement sont tous basés sur ces "cantus firmus". "Ave Katherina martir" et "Ave Virginum gemma" (Jacob Regnard et Jean Mouton). "Inclita sancte virginis Catherine" donne ainsi lieu aux motets de Jacquet de Mantoue (austère mais somptueux) et de Palestrina (éclatant). Le "Gaude Rosa siné spinea" du trop rare Richard Fawkyner (1480), tiré de l'Eton Book, réserve de belles surprises, aussi bien dans sa structure que dans son interprétation. Le chœur St Catherine n'est pas par hasard sis au cœur de Cambridge. Il possède cette manière si profondément ancrée dans la tradition, d'animer et de déployer avec force projection la polyphonie de cette période, du simple procédé en imitation jusqu'aux méandres palestriniennes. On peut juste regretter parfois quelques petits défauts de justesse chez les sopranos (Palestrina) compensés aussitôt par une belle ferveur communicative. (Jérôme Angouillant)

The Choirs of St Catharine’s College, Cambridge, with their director Edward Wickham have collaborated once again for this album of Renaissance motets and hymns in praise of St Catharine – one of the most ubiquitous and beloved saints of the Middle Ages who also lends her name to the college (founded in 1473) where both groups are resident. This diverse programme spans a century in which the cult of St Catharine was at its height, representing the prayers and exhortations of pious communities towards a saint who might represent their interests in the court of heaven.