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Informations
Franck : Œuvres pour orgue. Nosetti.
Format : 1 CD
Durée totale : 01:11:27

Enregistrement : 01/04/2009
Lieu : Susa
Pays : Italie
Prise de son : Eglise / Stereo

Label : Elegia
Référence : ELEORG001
EAN : 8051770160014
Code Prix : DM017A

Année d'édition : 2009
Date de sortie : 22/04/2015

Genre : Classique
César Franck (1822-1890)
Trois Pièces pour Grand Orgue
Fantaisie en La
Cantabile
Pièce Héroïque
Trois Chorals pour Grand Orgue
Choral n° 1 en mi majeur
Choral n° 2 en si mineur
Choral n° 3 en la mineur

Massimo Nosetti, orgue (Francesco Vegezzi Bossi de la Cathédrale San Giusto de Susa)

L’orgue et la didactique organiste en Italie ont subi une lente évolution afin de rejoindre, au moins en part, les standards déjà acceptés universellement à partir de la moitié du XIXème siècle dans toute l’Europe. César Franck apparaît à cette époque parmi les premiers compositeurs étrangers qui ont toujours été respectés et étudiés par les didactiques italiens. Dans les programmes du ministère pour le baccalauréat en orgue, établis en 1930, les cinq pièces composées par Franck (Trois Chorals, Prière et Final) sont les seules qui documentent la connaissance des étudiants en matière de littérature romantique. Toutes les pièces de Franck sont liés indissolublement à une seule typologie d’instrument : l’orgue développé par Aristide Cavaillé-Coll, très différent de l’orgue traditionnel italien, mais aussi de celui du Mouvement cécilien qui avait essayé de faire face aux évidentes différences entre les orgues italiens et les instruments déjà produits depuis quarante ans dans le reste d’Europe. Après sa première commande, l’orgue de la cathédrale de Saint-Denis, Cavillé-Coll a réalisé en France et à l’étranger plus ou moins 600 instruments de différentes dimensions. Grace à ses études sur nouvelles typologies de tuyaux, sur les systèmes d’alimentation de l’aire et sur l’innovation de la transmission de la commande des touches, il a crée un instrument appelé symphoniques en nom de l’élancement pour rejoindre cohésion du timbre, souplesse dynamique et puissance phonique semblables à celles empressées pas l’orchestre romantique. Deux instruments parisiens en particulier caractérisent l’esthétique sonore que Franck veut exprimer à travers ses pièces: l’orgue de la Basilique de Sainte Clotilde, où il joua jusqu’à sa mort, et celui surprenant de la salle des fêtes du Palais du Trocadéro. C’est exactement pendant l’inauguration de ce bâtiment que Franck joue Trois pièces pour Grand Orgue. Les deux instruments, très différent à cause des dimensions, ont en commun densité et éclectisme du timbre qui deviennent traits fondamentaux pour les compositions de Franck et plus en général pour l’école française du XIXème et XXème siècle. Cette versatilité se transforme donc en un élément spécifique et indispensable pour la correcte exécution de pièces de ce type de répertoire. Les instruments fabriqués en Italie entre XIXème et XXème siècle ne possédaient pas cette caractéristique sonore. La différence entre l’orgue romantique italien et celui français reste très grande surtout en ce qui concerne le dynamisme (dominé par le grand cœur d’anche en France) et la dotation du timbre des jeux d’ensemble et solistes réalisés avec facture et intonation très différentes par rapport aux français. Malgré ces manques les organistes italiens ont interprété durant un siècle les pièces de César Franck pour la didactique et dans les concerts en les jouant de la manière la meilleure possible selon l’instrument et ses caractéristiques. De toute façon, même sans reconstruire les pièces du point de vue philologique les organistes ont préservé la fantaisie et la sensibilité de l’interprétation, ils ont cherché une juste traduction pour permettre de comprendre la richesse des compositions. Pour la réalisation de ce CD on a choisi un instrument italien, construit en 1934 par Francesco Vegezzi-Bassi pour la Cathédrale de S. Giusto in Susa à démonstration de la volonté d’utiliser un orgue italien de moyennes dimensions qui appartenait déjà à l’esthétique internationale, qui à son tour a permis la renaissance organière du debout du XXème siècle. L’instrument possède des nombreuses qualités phoniques, mais en même temps il continue à présenter les défauts typiques de l’art organière italienne : déséquilibre entre les deux claviers, peu jeux d’anche, instabilité du vent. C’est donc l’instrument idéal pour jouer Capocci, Bossi, Ravanello et Matthey, mais il faut jouer prétend plus d’attention quand on interprète les auteurs internationaux. Les organistes les plus célèbres ont utilisé cette typologie d’orgue pour jouer les œuvres de Franck et des contemporains, en cherchant les meilleures solutions artistiques. Cette recherche représente le point de départ pour la réalisation de cette registration de pièces de Franck, crée pour illustrer leur poésie et leur profondeur inoubliables. Trois pièces pour Grand Orgue (Fantaisie en La- Cantabile- Pièce Héroïque) : Les pièces ont été composées en 1878, quinze ans après la récolte Six Pièces pour Grand Orgue (1862) et elles ont été jouées pour la première fois en occasion de l’inauguration du nouvel instrument de Cavaillé-Coll dans la salle du Trocadéro à Paris. Elles ne présentent aucune innovation par rapport aux œuvres précédentes, au contraire, les pièces illustrent l’ambiance harmonique et formel qui Franck préférait, d’un côté il était lié indissolublement à la tradition, de l’autre côté il représentait son univers inédit à travers la somptueuse utilisation de modulations et de registrations. Trois Chorals : Les trois chorals ont été publiés après sa mort en 1890, l’œuvre constitue un vrai testament artistique et spirituel de l’auteur, Franck l’écrivit le long des mois d’août et de septembre 1890 pendant une longue convalescence causée par un grave accident. Le manuscrit a été trouvé le 8 novembre, jour de sa mort, sur son bureau de nuit. En ce cas, le temps passé de sa dernière publication d’une récolte de pièces pour orgue a eu un rôle fondamental à l’intérieur du procès de maturation de l’auteur. Dans cette œuvre Franck est réussi de à synthétiser toute son expérience et son développement artistique. Les longues morceaux, appelés chorals, présentent la noblesse d’un thème originale, compréhensible seulement en relation avec l’esprit du choral varié de Bach, qui est intégré dans la variation beethovénienne. Grâce au développement de la variation de leurs thèmes, le premier et le troisième choral se trouvent superposés dans la phase finale, stratagème de l’auteur pour ravir l’attention de l’écouteur grâce à l’alternance thématique. Dans le deuxième choral au contraire Franck emploie une forme archaïque de la Chaconne, adaptée aux exigences harmoniques modernes pour réussir à recréer une ambiance intimiste qui va se terminer dans la sérénité de la deuxième thématique déjà conclue dans la première section. La beauté des idées mélodiques et la richesse des harmonies satisfont le désir de s’émouvoir typique de l’écouteur XIXème siècle. Les Trois Chorals créent un tourbillon d’émotions qui transpose l’âme dans l’apogée spirituel de la littérature musicale du XIXème siècle.

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