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Diapason from February 2013 Review de David Verdier Page No. 84
Format : 1 CD Total Time : 01:01:09
Recording : 25-29/07/2011 Location : Reutlingen Country : Allemagne Sound : Studio / Stereo
Label : Audite Catalog No. : AUD97686 EAN : 4022143976864
Publishing Year : 2012 Release Date : 09/05/2012
Genre : Classical
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Eduard Franck (1817-1893) Ouverture pour grand orchestre en ré majeur, "Der römische Carneval", op. 21 Concerto pour violon et orchestre en la majeur Fantaisie pour orchestre en sol majeur, op. 16 Ouverture de concert pour grand orchestre, op. 12
Christiane Edinger, violon Württembergische Reutlingen Ola Rudner, direction
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 Dans les années 1840 qui voient naître les pièces orchestrales d’Eduard Franck dirigées par Ola Rudner, l’Allemagne n’a pas encore réalisé son unité politique mais la conscience de son identité culturelle remontant au Sturm und Drang a ôté toute légitimité, toute réalité, au seul morcellement subsistant. Cependant une division d’ordre musical prend alors une ampleur inattendue : face aux compositeurs dont les œuvres perpétuent les formes héritées du classicisme (Ecole de Leipzig), s’affirme un nouveau courant qui s’en émancipe (« musique de l’avenir » de l’Ecole de Weimar) dans le développement de la musique à programme et du poème symphonique. Par l’abondance de sa musique de chambre, son souci des structures maîtrisées, ses relations (Schumann, Mendelssohn), Eduard Franck évolua dans la sphère de Leipzig dont l’idéal esthétique ne le quittera plus. Son parcours rappelle ainsi celui de son exact contemporain plus connu mais guère plus joué, Niels Gade, également ami de Mendelssohn dont il hérita la direction du Gewandhaus. La Fantaisie op.16, incontestablement la plus belle pièce de cet enregistrement, foisonne d’idées ingénieuses dans l’orchestration et le travail thématique, manifestant un goût certain dans les enchaînements et les proportions toujours harmonieuses. Le choix de cette forme informelle qu’est par définition la fantaisie devait naturellement conduire à une plus grande palette de tons, de couleurs, de contrastes, permettant de contourner aisément l’écueil pointé par les détracteurs du conservatisme supposé de Leipzig : la froideur scholastique. De beaux élans comparables à ceux de Mendelssohn dont on perçoit également la grâce, l’élégance et le métier très sûr, de la fièvre et de la fantaisie dans l’esprit de Weber, un sens aiguisé du timbre approprié à l’intention expressive, une belle imagination tournée vers le lyrisme et les effets dramatiques, toutes ces qualités plus ou moins présentes selon les œuvres sont valorisées avec bonheur par une direction alerte et attentive à leurs moindres nuances. (Pascal Edeline)

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