Franck Fauré Saint-Saëns Sonates françaises pour violoncelle vol 2 Steckel Rivinius

Franck, bien que d’origine belge, Saint-Saëns et Fauré sont les représentants d’une tradition musicale française d’équilibre et de clarté dans leurs compositions. Dans la fameuse et délicieuse Sonate pour violon et piano (1886) de Franck, le charme du lyrisme mélodieux du premier mouvement, la fougueuse passion exprimée dans le deuxième, l’aspect narratif, dialoguant et théâtral du troisième et le caractère chantant et affirmé du quatrième se prêtent judicieusement au registre du violoncelle qui s’y adapte avec aisance. Plutôt que de choisir une des deux sonates pour violoncelle et piano (1917 et 1921) de Fauré, le duo propose de courtes pièces écrites pour cette formation. La souplesse de l’écriture mélodique du compositeur s’y apprécie à travers l’ardente passion qu’exprime la « Romance » op. 69 (1894) et le charme chantant de la « Berceuse » op. 16 (1879) tout comme dans l’adaptation des trois courtes « Romances sans paroles » op. 17 (1863), à l’origine pour piano, tandis que le lyrisme poignant du lamento débutant l’« Élégie » op.24 (1883) alterne avec des épisodes entre sérénité et agitation. D’une technique exigeante, la deuxième Sonate pour violoncelle (1905) de Saint-Saëns est animée d’un rythme nerveux et intense au discours volubile, agile et virtuose. Ces œuvres réunies composent un album à la riche musicalité. (Laurent Mineau)