Eva Reiter (1976-)
"Noch sind wir ein Wort…", pour flûte à bec basse, contrebasse et électronique
"Masque de Fer", pour voix, flûte, dan bau, alto et percussion
"Allemande multipliée", pour violon et pedalboard
"Irrlicht", pour flûte, trompette, trombone, percussion, violon, alto, violoncelle, contrebasse et électronique
"In groben Zügen", pour quatuor à cordes et transducteur
"Konter", pour flûte basse et électronique

Klangforum Wien

Eva Reiter, gambiste et flûtiste à bec autrichienne, mène une carrière d’interprète de musique ancienne en même temps qu’elle s’intéresse à la musique contemporaine, tant comme instrumentiste que comme compositrice. Celle qui, quand elle écrit, avec ou sans voix, « … compile souvent des sons semblables aux syllabes et aux mots, pour créer un langage », livre ici six morceaux à l’esthétique étonnante et à l’instrumentarium souvent inhabituel. Konter, la plus ancienne de ces compositions, fait parler flûte à bec contrebasse et électronique, celle-ci empruntant ponctuellement aux expérimentations de la vague krautrock des années ’70. Un dàn bau s’invite sur Masque De Fer : l'unique corde de cet instrument vietnamien est mi-pincée, mi-frottée au moyen d'un plectre en bambou, tandis que la main gauche manipule le manche flexible, greffé sur la caisse de résonance. Noch Sind Wir Ein Wort, laissée aux soins du Klangforum Wien, explore « la fine ligne entre la musique acoustique et la musique électronique », caractéristique du travail de Reiter, dont « l’attention est portée avant tout sur le type de matériau qui crée l’illusion de sons électroniques ». (Bernard Vincken)

Noch sind wir ein Wort … is the title of the portrait-CD of the winner of the Erste Bank Kompositionspreis of 2016, Eva Reiter. The music of Eva Reiter is a speculative approach of the basic elements of music. She not only examines the musical elements and orders them in an analytically “correct” fashion, but also renders audible a world that, previously, had yet to exist.