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Diapason from May 2020 Review de Nicolas Derny Page No. 81
Format : 1 CD Total Time : 01:10:46
Recording : 25/02-28/05/2019 Location : Francfort-sur-le-Main Country : Allemagne Sound : Eglise / Stereo
Label : Wergo Catalog No. : WER7385 EAN : 4010228738520 Price Code : DM021A
Publishing Year : 2019 Release Date : 05/02/2020
Genre : Classical
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Erwin Schulhoff (1894–1942) Sonate pour piano n° 3 Ironien, op. 34, pour piano à 4 mains 10 pièces pour piano, op. 30 Musique pour piano, op. 35 11 inventions, op. 36
Monica Gutman, piano Erika Le Roux, piano
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 Comme Max Brod, Franz Kafka et Franz Werfel, Schulhoff faisait partie de la communauté des artistes juifs de Prague. À la suite de son internement par les allemands, il mourut, en 1942, de la tuberculose. L’expressionnisme allemand, les courants néoclassiques et plus encore les influences du jazz et du dadaïsme marquent son œuvre. Elle oscille entre deux pôles difficilement conciliables : le désir d’être entendu par l’homme de la rue, tout en exploitant les écritures d’avant-garde. Ainsi, la musique pour piano de Schulhoff fraie aussi bien avec le jazz qu’avec l’écriture en quart de tons d’un Aloïs Haba. Modernité, radicalisme et provocation sont les caractéristiques d’une musique riche d’un faux “art prolétaire” mais d’une connaissance encyclopédique des courants musicaux issus de la Vienne des années 1900. Son univers assume autant une synthèse stylistique entre les deux siècles qu’il apporte des éléments novateurs dans le piano traditionnel. Dans les œuvres présentées dans cet album – l’époque la plus exploratrice du compositeur, entre 1919 et 1927 – on croise les ombres de Scriabine, Prokofiev, Chostakovitch, mais aussi des compositeurs atonaux et des avant-gardistes russes. Après le refus de la virtuosité gratuité (Sonate pour piano n°3), Monica Gutman nous fait entrer dans l’univers de cycles réunissant de courtes pièces. Il s’agit d’esquisses, d’atmosphères qui brillent d’idées, de nostalgie et de petites digressions dadaïstes à l’instar des "Ironies pour piano quatre mains". Le fox-trot rencontre le contrepoint de Bach. Un récital joué avec autant de sensibilité que d’esprit. (Jean Dandrésy)  Erwin Schulhoff saw no contradiction between the worlds of Dada and dodecaphony. As one of the most stylistically “multilingual” composers of the early twentieth century, his output is unparalleled in its variety – a variety that is impressively displayed in this selection of piano music for two and four hands. Schulhoff’s "10 Klavierstücke" [10 Piano Pieces] from 1919 reflect the influence of Arnold Schoenberg and the Second Viennese School. The "Ironien" [Ironies] for piano fourhands have the Dadaist, anti-establishment spirit of the great European cities of the 1920s. Though composed in free atonality, the cyclical "Musik für Klavier in vier Teilen" [Music for Piano in Four Parts] from 1920 has many of the characteristics of a Baroque suite, while the miniature "11 Inventionen für Klavier" [11 Inventions for Piano] from 1921 emphasize a broad spectrum of sound colors. Schulhoff explored classical form and tradition in his "Piano Sonata No. 3" from 1927. Born in Prague in 1894, Schulhoff – the son of German- Jewish parents and a staunch Communist – died of pneumonia in a concentration camp and his music fell into obscurity. That makes this recording all the more important as a document of the dazzlingly varied output of this remarkable composer from the period between the two world wars.

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