Viktor Ullmann (1898-1944)
5 Liebeslieder d'après R. Huch, op. 26

Arnold Schoenberg (1874-1951)
15 Gedichte extrait de "Das Buch der hängenden Gärten" de Stefan George, op. 15

Anton Webern (1883-1945)
5 Lieder nach Gedichten von Stefan Goerge, op. 4

Franz Schreker (1878-1934)
Zwei lyrische Gesänge aus Grashalme von Walt Whitman

Eva Resch, soprano
Eric Schneider, piano

En théorie, un programme original, choisi et documenté avec un soin réel comme l’atteste le livret. Mais, au début de l’écoute, on se demande si l’ordre des pièces, voire l’adéquation avec l’interprète est pertinente tant les aigus (dans Ullmann) difficiles à tenir de façon équilibrée pour Eva Resch peuvent se révéler déplaisants pour l’auditeur. Dommage, car l’œuvre - avortée du fait de son assassinat à 46 ans par le régime nazi - du compositeur du Kaiser von Atlantis mériterait d’être mieux connue et donc pour cela mieux servie. Par sa souplesse, Christine Schäffer reste sans doute inégalée dans ce répertoire. Les deux beaux lieder de Schreker pâtissent encore un peu mais dans une moindre mesure du même désagrément. Cela se passe heureusement beaucoup mieux avec les poèmes de Stefan George superbement mis en musique par Schönberg et Webern, et reposant sur une dynamique d’écriture différente, plus intériorisée, où les qualités de récitante de l’interprète nous séduisent davantage. Ces ensembles constituent le noyau du cd auquel ils donnent leur titre. Côté accompagnement, l’envoutante palette pianistique d’Erich Schneider est colorée à souhait. (Alain Monnier)

Reflections of the soul, fruits of pleasure, places of longing: we find all of these when we listen to Eva Resch’s new GENUIN release. Following the two productions Being Beauteous and Insights, both nominated for the German Record Critics’ Award, Eva Resch and pianist Eric Schneider devote themselves to songs that offer remarkable contrasts to the violent, even disastrous times when they were written. The program features cycles by Ullmann, Schoenberg, Webern, and Schreker. Eva Resch’s full-bodied and supple voice and Eric Schneider’s precise piano playing do complete justice to this shimmering, virtuoso and at the same time almost sensual and drunken literature. Enthusiastically recommended repertoire from a forgotten era!