 Témoin de la peste qui a frappé Londres en 1665, puis de l'incendie de 1666, Samuel Pepys (1633-1703), administrateur de la Royal Navy, impliqué dans la gestion de ces catastrophes, évoque dans son journal crypté la peur de la mort, et le moyen de la conjurer, de retrouver la joie de vivre : La musique. Lui-même amateur enthousiaste, composant et pratiquant le luth et la flûte, organisait des concerts privés. C'est à un tel concert imaginaire que nous invitent la grande flûtiste (mais aussi chanteuse, pianiste, cheffe et pédagogue) Iris Lichtinger et le luthiste Axel Wolf. L'une et l'autre, familiers des répertoires renaissants et baroques, se sont également frottés au jazz ou au tango, aux musiques nouvelles ou improvisées. Dans cet album, ils convoquent les plus beaux morceaux pour flûte et luth de compositeurs anglais, italiens, allemands qui auraient pu fréquenter les salons du « melting pot » de la Londres baroque. Répondons à leur invitation, et laissons-nous porter par ce concert imaginaire qui rend incertaine cette frontière entre l'éveil et le rêve, sur laquelle méditait Samuel Pepys, toujours dans son journal intime. (Marc Galand)  Samuel Pepys (1633 - 1703) pondered the difference between dreaming and waking in his personal diary, which the English Member of the House of Commons, Secretary of State of the Royal Navy and passionate amateur musician kept during the years 1660 -1669. Among other things, he played the lute and noted on Thursday, April 16, 1668, that he had begun to learn the recorder, the sound of which attracted him the most "of all the sounds in the world." Musical treasures between dream immersion and joie de vivre from the multinational melting pot of baroque London
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