Domenico Rainer (17e siècle)
Alemanda Il Pentimento en si mineur (The Repentance)
Œuvres en sol mineur
Œuvres en do majeur
Œuvres en la mineur
Œuvres en ré mineur et majeur
Œuvres en si mineur
Œuvres en sol mineur
Œuvres en do mineur
Oeuvres en si mineur

Lex Eisenhardt, guitare

Pourtant ancêtre majeur d’un des rois des instruments modernes, la guitare baroque a tendance aujourd’hui à plus enchanter les luthiers et passionnés d’organologie que les musiciens ou mélomanes. Manquement comblé par ce disque qui, sous la délicate perfection des doigts de Lex Eisenhardt, nous ouvre les portes de la musique du mystérieux Domenico Rainer dont on ne sait aujourd’hui, osons l’avouer, rien. Rien, à part peut-être des estimations et suppositions, comme la période des présentes compositions qui auraient vu le jour autour de 1700, période en Italie qui voit pourtant la guitare baroque sérieusement décliner. Domenico Rainer nous apparait ainsi comme un compositeur attachant car solitaire et à contre-courant. Quoi qu’il en soit, même sans information ou notice historique, sa musique se révèle sans mystère aucun, authentique carte postale de l’homme et de sa vision. Dans une économie totale de moyens et d’artifices, c’est à une vraie méditation musicale qu’il nous invite dans une proposition loin des tumultes, de l’agitation et du spectacle pour le spectacle ; autant dire toujours à contre-courant ! En somme, de la musique, et rien d’autre, appuyée de plus par une implacable prise de son qui respecte ce dénuement salvateur. (Jérôme Leclair)

Of Domenico Rainer hardly anything is known beyond his name, which appears many times within a voluminous manuscript, held at the library of the Accademia Nazionale di Santa Cecilia in Rome. The manuscript contains guitar music, notated in tablature, from the 17th and 18th centuries. To judge from the style of the fugues and dances left to us – probably a mere fraction of his total output – Rainer worked at the turn of the 18th century. The dances are mostly grouped in pairs – of allemandes followed by courantes, sarabandes and gigues. The allemandes are particularly impressive, often majestic and serious in mood, while the complementary dances are lighter in character. The title and authorship of several other works here is not easy to establish from the poor condition of the manuscript, but Lex Eisenhardt has assigned them to Rainer after close study of the source. Rainer seems to have taken inspiration in several cases from the work of Arcangelo Corelli: the gigues in particular demonstrate a distinctly ‘violinistic’ approach, with abundant broken-chord figuration, and a contemporary sense of tonality and chord hierarchy. Rainer adapted Corelli’s language for the guitar with considerable imagination and ingenuity. Recently retired as a long-standing professor at the conservatoire in Amsterdam, Lex Eisenhardt has studied, taught and performed at the forefront of the historically informed performance tradition on plucked instruments for more than 40 years, and this recording is deeply informed by his experience. In 2015 his widely acclaimed monograph on the baroque guitar was published by the University of Rochester Press, Italian Guitar Music of the Seventeenth Century. This is his debut album for Brilliant Classics.