Thomas Pigor (1956-)/Benedikt Eichhorn (1962-)
Sex

Franz Schubert (1797-1828)
Heidenröslein, op. 3/3, D 257
Die junge Nonne, D 828

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Das Veilchen, KV 476
Der Zauberer, KV 472

Kurt Weill (1900-1950)
Die Ballade von der sexuellen Hörigkeit

Arnold Schönberg (1874-1951)
Der genügsame Liebhaber, extrait de "Brettl-Lieder"
Das schöne Beet, op. 15/10, extrait de "Das Buch der hängenden Gärten"
Warnung, op. 3/3

Hugo Wolf (1860-1903)
Erstes Liebeslied eines Mädchens
Rat einer Alten

William Bolcom (1938-)
Toothbrush time, extrait de "Cabaret songs"

Alban Berg (1885-1935)
Die Nachtigall, extrait de "Sieben frühe Lieder"

Robert Schumann (1810-1856)
Die Lotosblume, op. 25/7

Johannes Brahms (1833-1897)
Och Moder, ich well en Ding han. WoO 33/33, extrait de "49 Deutsche Volkslieder"

Henry Purcell (1659-1695)
Man is for the woman made Z. 60/
Sweeter than roses, Z. 585/1

Jake Heggie (1961-)
Animal passion, extrait de "Natural selection"

Claude Debussy (1862-1918)
Trois Chansons de Bilitis, L 97

Hans Eisler (1898-1962)
Sieben Lieder über die Liebe

Olivia Vermeulen, mezzo-soprano
Jan Philip Schulze, piano

Tout bien considéré, les liens entre musique et sensualité sont si étroits qu’on concevra aisément que le choix opéré ici ne puisse prétendre à l’exhaustivité. Cela dit, la présente sélection – c’est l’un de ses mérites - nous promène alternativement du salon au cabaret, illustrant au passage les réels talents d’interprétation dans chacun des deux registres de la mezzo, parfaitement épaulée par son accompagnateur. Répertoire imagé où, si tout n’est pas innocent, tout n’est pas égrillard, loin de là ; une certaine gravité, sensible, y trouve même sa place, qu’ailleurs l’humour tempère. Côté lied, on passe de Mozart au Schubert de la Junge Nonne (mais pourquoi pas Gretchen am Spinrade ?), à Schumann, Brahms et Wolf. Le répertoire allemand n’est pas exclusif puisque, outre Purcell, la sélection comprend évidemment les Chansons de Bilitis de Debussy. Parce que plus interlopes, ce sont les Viennois et les Berlinois qui servent de lien entre lieux plus ou moins bien famés, nous réservant aussi de fort belles surprises. L’autre mérite de ce cd est de mettre en effet à égalité de traitement certaines pièces plus rares avec des pages plus convenues. Si le livret éclaire la démarche, les textes (en v.o.) peuvent être consultés sur challengerecords.com. (Alain Monnier)

The topic: eroticism, lust, sex, power and violence, prostitution and murder, and all areas in the high-voltage field in between: set tomusic, complex and extremely topical. If the erotic may not be named, it slips into subtexts. With this album we want to highlight the intentions andmeanings – and also the abysses – of these songs. One may turn away with a shudder or sit back and relax in the face of this achievement insublimation. The fact that erotic abysses, desires and traumas have always been the cause of great art cannot be denied, nor the fact that art andmusic would not exist without “dirty minds”. (Olivia Vermeulen)