Wolfgang Amadeus Mozart (1759-1791)
Extraits de "Les Noces de Figaro"
Première scène Ferrando/Guglielmo/Don Alfonso, extrait de "Cosi fan tutte"

Richard Strauss (1864-1949)
Extraits de "Arabella"

Giuseppe Verdi (1813-1901)
Extraits de "Macbeth"

Olivier Messiaen (1908-1992)
"Frère oiseaux, en tous temps et lieux", extrait de "Saint François d'Assise"

Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
Elisabeth Schwarzkopf, soprano
Irmgard Seefried, soprano
Erich Kunz, baryton
Otto Edelmann, basse-baryton
Lisa Della Casa, soprano
Grace Bumbry, mezzo-soprano
Hermann Prey, baryton
Peter Schreier, ténor
Wiener Philharmoniker
Karl Böhm, direction
Joseph Keilberth, direction
Wolfgang Sawallisch, direction
ORF-Symphonieorchester
Lothar Zagrosek, direction

En cette année 2025, Dietrich Fischer-Dieskau aurait eu… 100 ans ! Retour chez cette merveilleuse Maison qu’est Orfeo de l’anthologie de scènes d’opéra issues du Festival de Salzbourg, publiée à l’occasion de son 80ème anniversaire. Le disque couvre une large période (1956-1985), et si le timbre commença à grisonner dans les années 80, les qualités vocales du chanteur ont été inaltérables. Comme le soulignait André Tubeuf, il était accompli dès ses premiers récitals. Ici on attend son terrible Comte des Noces, effrayant et noble à la fois, comme peu de ses successeurs surent le réussir. Inutile de revenir sur Arabella, aux côtés de Della Casa, le baryton berlinois a réglé la question. Son Macbeth restera controversé : Fischer-Dieskau, en artiste superbement intelligent intellectualise, là où il faudrait chanter brut, sale. Avec "Cosi", retour de Fischer-Dieskau sur sa terre d’élection mozartienne, son Don Alfonso est un Don Giovanni sur le retour, à l’ironie jubilatoire. Le récital se clôt sur Saint François d’Assise de Messiaen. La musique contemporaine avait aussi sa place dans le répertoire de Fischer-Dieskau, on se souvient de la création – documentée par DG – du Lear d’Aribert Reimann. Même si le Lied représente la part la plus significative du legs du baryton, celui-ci aimait à rappeler avec une pointe d’agacement qu’il était aussi chanteur d’opéra. Ce très beau disque est là pour en témoigner. (Olivier Gutierrez)