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Format : 5 CD
Label : CPO Référence : CPO999656 EAN : 0761203965625 Code Prix : DM049
Année d'édition : 2000 Date de sortie : 01/01/2000
Genre : Classique
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Darius Milhaud (1892-1974) Symphonie n° 1, op. 210 Symphonie n° 2, op. 247 Symphonie n° 3, op. 271 "Te Deum" Symphonie n° 4, op. 281 Symphonie n° 5 pour 10 vents, op. 322 Symphonie n° 6, op. 343 Symphonie n° 7, op. 344 Symphonie n° 8, op. 362 "Rhodanienne" Symphonie n° 9, op. 380 Symphonie n° 10, op. 382 Symphonie n° 11, op. 384 "Romantique" Symphonie n° 12, op. 390 "Rurale"
Orchestre Symphonique de la Radio de Bâle Alun Francis, direction
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 Les douze symphonies de Darius Milhaud constituent un corpus contesté, jugé inégal par certains défendu par d’autres. « …elles sont pleines de vie de soleil de lyrisme et de mouvement » Antoine Goléa). Souvent le fruit de commandes, ces symphonies ne se sont guère imposées car peu jouées par les chefs d’orchestres de l’époque. Milhaud a pu composer à profusion une musique à caractère parfois statique, répétitif ou complaisant (L’allegro de la quatrième a des allures de fanfare méridionale) et cela n’a pas encouragé les orchestres à apprendre et répéter autre chose que les sempiternels « Bœuf sur le toit » et autre « Création du monde ». Remercions CPO, Alun Francis et son valeureux orchestre de Bâle de nous faire partager les délices et les surprises que recèlent pourtant les symphonies. Même si on ne s’y retrouve pas toujours dans la structure (les lignes thématiques sont souvent biaisées et controuvées par des développements fantaisistes), on appréciera la polytonalité de la symphonie chorale « Te Deum », les couleurs instrumentales de la Huitième, le tragique de la deuxième (à la mémoire de Mme Koussevitzky) ou l’allégresse de la troisième écrite aux Etats-Unis où Milhaud s’était exilé après la guerre. Mais aussi l’évolution du langage du compositeur, dans la démarche expérimentale des symphonies « américaines » 5 et 6 qui pourrait rappeler Villa-Lobos ou Charles Ives. Reste, la générosité et l’abondance du corpus symphonique de Milhaud en témoigne, cet esprit histrionique et voyageur qui, dégagé de l’histoire et du passé, préférait l’air du temps et du pays, et se référait plus volontiers au caractère purement sensuel et synesthésique de sa nature. Alun Francis réussit à s’affranchir de cette écriture quelquefois alambiquée et parvient (bel équilibre et qualité de timbres de l’orchestre Bâlois) à prélever la sève et le jus de ces pages attachantes. (Jérôme Angouillant)

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