Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)
Andante con Variazioni, op. 83a

Johannes Brahms (1833-1897)
Adagio non troppo de la Sérénade n° 1 en ré majeur, op. 11

Astor Piazzolla (1921-1992)
Libertango (arr. pour piano à 4 mains d' A. Grindberg)
Grand Tango (arr. pour piano à 4 mains d' A. Grindberg)

Alexander Rosenblatt (1956-)
Concertino sur deux thèmes russes

Marina Kheifets, piano
Anna Yarovaya, piano

Ce disque d’œuvres pour piano à quatre mains se présente comme un excellent programme de concert : le répertoire proposé est à la fois original et varié. La première partie plonge dans le Romantisme allemand, la seconde plus moderne se délecte de danses, tango et jazz. Les deux pianistes ont l’habitude de jouer ensemble et cela s’entend. Elles trouvent le climat intime qui convient à la fois aux Variations de Mendelssohn, œuvre de salon agréable et bien écrite, et aux premières confessions brahmsiennes. L’Adagio est bien le sommet de cette Sérénade de jeunesse, à mi-chemin entre page symphonique et musique de chambre, trop rarement jouée et que Brahms a lui-même arrangé pour piano. Après cette vaste élégie, le duo se jette dans les rythmes syncopés de Piazzolla (très bel arrangement du Grand Tango écrit à la demande de Rostropovitch. Il exploite toute l’étendue du clavier et la voix du violoncelle se détache toujours naturellement au-dessus de l’accompagnement). Le programme s’achève sur le Concertino de Rosenblatt, une pièce qui utilise deux mélodies russes : la fameuse « Nuits de Moscou » pour un début lyrique où la phrase ne tarde pas à se mâtiner de jazz. L’ostinato rhythmique qui s’installe ensuite se transforme en une version jubilatoire de « Kalinka ». On en redemande ! Dommage que le disque soit si court. (Thomas Herreng)

Concertino" shows the fascinating expressiveness of piano music for four hands: Felix Mendelssohn Bartholdy and Johannes Brahms stand next to the tangos by Astor Piazzolla and the modern jazz soundscapes of the contemporary composer Alexander Rosenblatt.The Düsseldorf-based virtuosos Marina Kheifets and Anna Yarovaya thus present their own unmistakable approach to the repertoire between romanticism, tango and jazz: their playing is a ballet for four hands in which two different personalities complement each other perfectly – always in a playful struggle for a conclusive interpretation. A special feature of this recording is the recording room. The sound engineer and acoustics specialist Christian Zimmerli optimized it especially for the special sound characteristics of pianos.