Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)
Com' in più negre tenbre
Vestiva i colli, Cosi le chiome mie
Io son ferito ahi lasso

Allessandro STRIGGIO
Anchor ch'io possa dire

Adriaen WILLAERT
Che fai alma? Che pensi?

Orlando de Lassus (1532-1594)
Oh d'amarissime onde

Anonyme (Crecquillon?)
Dame D'honneur vives en sperace

Giovanni Maria Nanino (1544-1607)
Morir non puo 'l mio core

Cipriano de Rore (1515-1565)
Calami sonum ferentes
Ben qui si mostra il ciel
Di virtu, di costumi
Anchor che col partire

Claudio Merulo (1533-1604)
Madona poi che ucider mi volete

Philippus de Monte (1521-1603)
Leggiarde Ninfe, Il dolce e desiato frutto

Anonyme
Une filliete

Ensemble I Fedeli

Josué Meléndez Pelaez, cornet, cornet ténor et cornet muet
Gawain Glenton, cornet et cornet alto
Ann Allen, hautbois alto et ténor
Katharina Andres, douçaine et chalemie
Catherine Motuz, tropmbone
Nora Hansen, douçaine basse et hautbois alto
Javier Nunez Rivera, orgue

Dans cet enregistrement, l'ensemble I Fedeli présente quelques-unes des inombrables interprétations possibles de ces pièces, toutes du Codex, telles qu'elles furent éxécutées à l'époque de la Renaissance par une de ces formations typiques d'instruments à vent, connues sous divers noms : Piffari en Italie, Town Waits en Angleterre, Stadtpfeifer en Allemagne, et Ministriles en Espagne et Amérique Latine. Ces formations étaient à l'emploi des villes, où elles étaient chargées tant de la musique d'église que de l'encadrement musical des festivités officielles et privées. C'est pourquoi I Fedeli proposent deux lectures différentes de la composition "Dame d'honneur vives en sperace", attribuée à Thomas Crécquillon : l'une comme concert de rue, avec chalémies et trombones, et l'autre comme musique d'église, avec un dialogue entre un cornet à bouquin et un orgue. Deux autres pièces, "Morir non puo 'l mio core" de Nanino et "Calami sonum ferentes" de Cipriano de Rore, sont jouées comme dans une demeure privée et sans diminutions, car elles sont trop raffinées et expérimentales pour l'église ou la rue. Les autres pièces comportent des diminutions virtuoses librement improvisées, des diminutions originales d'époque ou encore des diminutions écrites en toutes notes ou arrangées. C'est le cas de "Madona poi" de Merulo, avec des diminutions jouées par l'organiste Javier Nunez dans le plus pur style mérulien, et de "Anchor ch'io possa dire" d'Alessandro Striggio, que le cornettiste Josué Meléndez exécute avec des diminutions inspirées des préceptes de Dalla Casa ou Bassano.