Christian Fink (1831-1911)
Cinq Lieder pour voix et piano, op. 7
Cinq Lieder pour voix et piano, op. 12
Lied pour voix et piano, op. 40 "Die Schwalben sind gekommen"
Quatre Lieder pour voix et piano, op. 42
Cinq Lieder pour voix et piano, op. 3
"Ist's ein Gruss von dir", op. 57/1
"Flieg aus mein Herz", op. 58/1
"Nordstrum", WoO 23a
Extraits de "Trois Lieder pour 4 voix d'hommes", op. 15
Trois Lieder pour voix et piano, op. 70
Deux duos pour soprano, alto et piano, op. 46
"Frühlingssonntag", WoO 23g
"Der Abt von Bebenhausen", op. 85
Sonate pour piano en la majeur, op. 11

Christine Reber, soprano
Carmen Mammoser, mezzo-soprano
Teru Yoshihara, baryton
Robert Bärwald, piano
Ensemble Perplex

Très belle surprise que le projet conduit par le pianiste Robert Bärwald qui laisse à découvrir l’œuvre mélodique d’un compositeur totalement oublié, Christian Fink (1831-1911), élève de Moscheles et apprécié de Liszt, qui officia la seconde moitié du XIXème siècle comme organiste et pédagogue dans la petite ville d’Esslingen près de Stuttgart. Peut-être est-ce cet encrage rural qui empêcha l’œuvre de Fink de passer les frontières du Wurtemberg et, à l’écoute de cette anthologie celà est bien dommage ! Rien de surprenant cependant ; un style romantique absolu qui se veut à l’égal de Brahms ou de Reinecke, l’héritage de la génération des Schumann et Mendelssohn et où les réminiscences schubertiennes sont assumées avec la convocation des poètes Goethe, Heine, Eichendorff… l’œuvre écrite pour un cercle familial et amical brille de tendresse et de bienveillance ; on appréciera la fraîcheur des trois lieder op. 15 pour quatre voix d’hommes menés de mains de maître par le mal nommé ensemble Perplex, et surtout les cycles de lieder chantés avec justesse et sans minauder aucunement par le beau soprano léger de Christine Reber soutenu avec élégance et attention par le subtile piano de Robert Bärwald. Tout petit bémol, les deux sonates pour piano op. 11 et 21, œuvres de jeunesse qui, noyées dans la réverbération, manquent un tant soit peu de profondeur, d’élan et d’accroche, ceci n’altérant aucunement une superbe découverte à approfondir. (Florestan de Marucaverde)

Christian Fink (1831-1911) was a respected organist and choirmaster, known nationally as a performer and composer, and co-editor of the music magazine Euterpe; he performed at festivals of new music and at times was even associated with the “New German” school. And yet this successful musical career did not assure his entrance into cultural memory. After his death, efforts were made to keep his work alive. But essentially, Fink virtually disappeared during the 20th century, from the perspective of music practice and music research, although his compositions were also written in a highly exciting period, between the deaths of Schumann (1856) and Gustav Mahler (1911), and at the same time as the works of Brahms, Wagner, and many other of the Romantics. ??n this way, Fink’s music, without an existing listening tradition, can provide new and stimulating insights into the 19th century.