|
Format : 1 CD Durée totale : 01:02:03
Enregistrement : 12-14/03/2020 Lieu : Francfort Pays : Allemagne Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Hänssler Classic Référence : HC20011 EAN : 0881488200119 Code Prix : DM018A
Année d'édition : 2020 Date de sortie : 03/02/2021
Genre : Classique
|
|
 |
Dimitri Chostakovitch (1906-1975) Sonate pour violoncelle et piano en ré mineur, op. 40 (trans. pour alto de V. Hertenstein) Sonate pour alto et piano, op. 147
Veit Hertenstein, alto Minze Kim, piano
|
 
 Veit Hertenstein est l’auteur de l’arrangement pour alto de la célèbre Sonate pour violoncelle et piano que le compositeur créa aux côtés du violoncelliste Viktor Kubatski, le 25 décembre 1934. L’histoire nous dit que ce furent des nuits d’insomnie suite à une séparation entre Chostakovitch et son épouse qui furent à l’origine de l’œuvre. Les états d’âme violemment contradictoires s’enchaînent avec une force peu commune. La réalisation de l’altiste allemand offre une lecture plus intimiste, moins chargée de tourments. L’Allegro est traité à la manière d’un "perpetuum mobile" dont les timbres percussifs évoquent quelque danse macabre sans leur dimension provocatrice et ironique. Le piano reste un peu "en dehors" de cet univers, s’en tenant au seul accompagnement. Plus engagé et dans un esprit davantage improvisato, le premier mouvement de la Sonate pour alto et piano séduit davantage. Le climat est glacé et d’une austérité "cruelle". Dans la seconde partie, la danse sur le rythme intangible du piano est bien menée sans qu’on en perçoive le miroitement chaotique de deux personnages de cette partition testamentaire. De fait, le finale peut se comprendre comme un adieu bouleversant au monde. La Sonate "Clair de lune" de Beethoven est le fil conducteur de ce chant du cygne. Les citations se multiplient, de Wagner à Tchaikovski et Berg, en une sorte de collage morbide qui n’aspire qu’au silence. L’attente unifie le chant de l’alto et du piano. Les deux interprètes traduisent avec une certaine élégance, la douleur triste de la voix qui se tait à jamais. (Jean Dandrésy)

|
. |
 |
|
|