Bruch Tveitt Concertos pour violon et violon hardanger Hemsing Aadland - 0302757BC

Plus qu’une curiosité : le Deuxième Concerto pour « Hardanger Fiddle », l’instrument des ménétriers norvégiens, compromis entre un violon et une viole d’amour, signe la singularité de l’univers de Geirr Tveitt. On retrouve enfin ses œuvres, entachées par la collaboration du compositeur avec le régime pro-nazi qui aura régné sur la Norvège durant les années d’occupation. Concerto descriptif, illustrant trois fjords, bariolé de thèmes populaires, porté par une orchestration habile où le violon déploie ses timbres de cornemuse et ses rythmes de danse. Ragnhild Hemsing s’en régale, donnant à sa partie un relief parfois spectaculaire. Pourquoi ne pas en être resté à Tveitt en enregistrant l’autre concerto pour le même instrument ? Son Premier Concerto de Bruch déçoit un brin, justesse parfois difficile dans l’aigu, sonorité un peu anonyme, oubliable dans une discographie aussi chargée. Pour l’entendre sur un violon classique, mieux vaut l’écouter dans la belle Romance de Svendsen, et surtout découvrir le conte pour violon et orchestre Huldra et Elland, son ton de légende romantique, un des trop rare opus qu’aura laissé Sigurd Lie avant que la tuberculose n’emporte dans sa trente troisième année celui que l’on considérait comme l’héritier de Grieg. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)