Bruce Wolosoff (1955-)
"Matisse Fantaisies", pour clarinette, violon, violoncelle et piano
"Blues for the New Millenium", pour clarinette, violon et piano
"Blue Mantra", pour clarinette, violon et piano

Bruce Wolosoff, piano
Narek Arutyunian, clarinette
Michelle Ross, violon
Clarice Jensen, violoncelle

L’esthétique de Bruce Wolosoff se distingue par une façon bien à lui d’intégrer des appétits classiques (surtout) et contemporains (un peu), trempés dans des racines jazz et blues – le tout souvent en lien avec les arts visuels (ici, un dessin d’Henri Matisse et un tableau de Margaret Garrett, la femme du pianiste et compositeur new yorkais). Chacune des trois œuvres présentées sur ce disque explore un univers distinct tout en partageant une instrumentation commune (clarinette, piano et un ou deux instruments à cordes) et une sensibilité bluesy. Les trois parties des "Matisse Fantasies" racontent les lignes de Femme assise en robe longue de l’artiste français, précurseur et chef de file du fauvisme, peut-être ses textures et émotions : piano et la clarinette affichent timbres et couleurs comme un dessin les traits et les fuites – incidemment, l’ombre d’Erik Satie (les Gymnopédies) plane sur l’intro du deuxième mouvement, avant de s’échapper en une valse jazz aux accents français. "Blues for the New Millennium", répond, lyrique et mélodique, à l’entrée dans le nouveau millénaire, tandis que "Blue Mantra", qui démarre d’une peinture éponyme pour aller vers un mantra qui se répète, clôt l’album en une méditation en musique. (Bernard vincken)

Composer-pianist Bruce Wolosoff describes the essence of his new album, Blue Mantra, as an engagement in multiple dialogues – between music and visual art, between the blues and chamber music, and between various moments in his creative life. The title track was inspired by a painting of the same name by his artist-wife Margaret Garrett. Similarly, Matisse Fantasies arose from seeing a charcoal drawing by the celebrated French impressionist. Blues for the New Millennium, commissioned by the Smithsonian Institution to commemorate the turn of the century, expresses a “before” and “after”, and marked a turning point in Bruce’s compositional style as he embraced a more directly lyrical, melodic compositional voice. All three works are scored for clarinet, piano and varied strings, and revel in bluesy lyricism alongside Bruce’s formidable pianism and the virtuosity of his collaborators: clarinettist Narek Arutyunian, violinists Deborah Buck and Michelle Ross, and cellist Clarice Jensen.