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Diapason from November 2019 Review de Nicolas Derny Page No. 120
Format : 1 CD
Label : Channel Classics Catalog No. : CCS40919 EAN : 0723385409199
Publishing Year : 2019 Release Date : 03/04/2019
Genre : Classical
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Alexandre Borodin (1833-1887)Quatuor à cordes n° 2 en ré majeur Dimitri Chostakovitch (1906-1996)Quatuor à cordes n° 8 en do mineur, op. 110 Mieczyslaw Weinberg (1919-1996)Quatuor à cordes n° 5 en si bémol majeur, op. 27 Dragon Quartet
Ning Feng, violon Wang Xiamao, violon Zheng Wenxiao, alto Qin Liwei, violoncelle
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Le « Dragon Quartet » tout jeune quatuor chinois formé en 2012 que l'on nous présente comme le digne successeur du défunt Tokyo Quartet (!), nous convie dans ce disque à l'écoute de trois quatuors russes. De Borodine à Weinberg en passant par la case obligée, Chostakovitch. Le quatuor de Borodine, son second (1885), fut composé rapidement suite à son retour de voyage auprès de sa femme Ekaterina. C'est une lettre d'amour empreinte de tendresse et de lyrisme. Parfums orientaux, thème de valse et nocturne passionné sont au rendez-vous – amoureux. Prise assez lente au début, l’œuvre s'épanouit, entrouvre ses pétales et libère progressivement ses charmes. Une grande cohésion, une noblesse de ton, une tenue remarquable émane de l'interprétation du quatuor. L'Andante, doucement ensorcelant, témoigne de l'acuité de chacun, attentif à la scrupuleuse polyphonie de la partition, aussi bien dans le mouvement perpétuel du Vivace, roboratif à souhait. Le Huitième de Chostakovitch (1960) contient d'autres enjeux interprétatifs. Si le quatuor est capable d'une lecture polyphonique quasi experte de la partition, sa portée émotionnelle et politique (sarcasmes, ironie et tension dramatique) est ici réduite à peau de chagrin et on peut regretter un manque de contrastes expressifs entre les cinq mouvements. Dommageable lorsque l'on connaît la portée autobiographique de l’œuvre. Le Cinquième quatuor de Mieczyslaw Weinberg (1945) relève du même registre. Sombre et menaçant, liquide et glauque (La Mélodia d'ouverture), l’œuvre ne se dévoile pas facilement. Le quatuor Dragon y parvient à plus de variété dans les climats. Ils convainquent dans L'Humoreska d'allure folklorique, le Scherzo endiablé et la mélancolie froide de la Serenata. Un programme captivant parfaitement assumé. (Jérôme Angouillant)
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