 Après une Symphonie Pastorale stupéfiante d’engagement et de poésie chez Orfeo, voici au format SACD, l’édition de la Symphonie n° 7 captée le 3 mai 1982. Il est dommage que le label autrichien ne nous offre pas de complément à ce programme pour le moins "chiche". L’émotion est au rendez-vous même si la gravure n’atteint pas les deux autres témoignages du chef, celui avec le Philharmonique de Vienne en 1975 puis le Concertgebouw d’Amsterdam en 1983, connu notamment dans son édition en DVD. Captée dans l’acoustique sèche et sans profondeur du Théâtre national de Munich, l’interprétation est marquée par le choix de tempi très rapides de Kleiber. Ils mettent à mal des vents et surtout une petite harmonie sans grande personnalité en comparaison des autres phalanges précitées. Ajoutons à cela des problèmes de justesse dans les cordes… Cela étant, l’énergie déployée, cette sorte de témoignage sur un "volcan" demeure précieux. Peu de chefs sont allés aussi loin dans une sorte de sauvagerie. Un concert mémorable et un disque destiné avant tout aux inconditionnels de Kleiber. (Jean Dandrésy)  Opéra de Munich, 3 mai 1982. "Otello", "Traviata"," Rosenkavalier" ? Non, la Septième. Tirant les bavarois de la fosse, il aimait les confronter à Beethoven, une Quatrième au giocoso irrépressible, une Pastorale fabuleuse de lyrisme le prouvent, moins la Septième, volontaire, sombre, cravachée. Il lui manque la détente, l’élan, la folle vitalité que les Viennois lui auront offert pour le disque Deutsche Grammophon autrement bien enregistré : les micros de la Radio bavaroise rendent un rien sourd, un peu tassé, le son des bavarois, si bien que de tout l’héritage de Carlos Kleiber cette Septième serait presque dispensable… sauf aux afficionados qui y découvriront un Allegretto empli de mystères. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)
|