Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonie n° 3 en mi bémol majeur, op. 55 "Héroïque"
Symphonie n° 9 en ré mineur, op. 125 "chorale"

Elisabeth Gümmer, Soprano
Marga Höffgen, Alto
Ernst Haefliger, Ténor
Gottlob Frick, Basse
Choeur De La Cathédrale St-Hedwigs De Berlin
Berliner Philharmoniker
Herbert Von Karajan, direction

L'intérêt de cette bande est de nous permettre de mettre les compteurs à zéro, de constater d'où est parti Karajan, avant de bâtir "son" Philharmonique de Berlin". L'interprétation n'est pas surprenante pour qui connaît le Beethoven viennois d'après-Guerre du chef: clarté, transparence, tenue. Le son est plus clair, beaucoup moins ronflant que le "son Karajan" tardif. Le chef travaille ici surtout à élaguer la métaphysique de Furtwängler, avec une direction plus "droite" et à éclaircir la pâte,tout en gardant l'assise grave et le "romantisme" très chargé de la Marche funèbre. On notera aussi la retenue de la section centrale du Finale où l'intensité retombe assez nettement.Dernière remarque: la judicieuse et intelligente notice (en allemand et anglais) qui fait remarquer que Celibidache avait la cote pour succéder à Furtwängler mais que son scepticisme affiché vis à vis de l'autogestion de l'orchestre et son désir à peine voilé de virer des musiciens âgés pour en engager de plus jeunes lui ont coûté toute chance d'obtenir le poste.Classicstoday-france.com - Christophe Huss - Mono 123:57 / Livret Anglais - Allemand