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Diapason de octobre 2009 Critique de Alain Lompech Page n° 93
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:04:08
Label : Claves Référence : CLA2903 EAN : 7619931290324 Code Prix : DM020A
Année d'édition : 2009 Date de sortie : 17/03/2009
Genre : Classique
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Ludwig van Beethoven (1770-1827)piano Sonate n° 30 en mi majeur, op. 109 I. Vivace, ma non troppo II. Prestissimo III. Gesangvoll, mit innigster Empfindung piano Sonate n° 31 en la bémol majeur, op. 110 I. Moderato cantabile molto expressivo II. Allegro molto III. Adagio ma non troppo piano Sonate n° 32 en do mineur, op. 111 I. Maestoso Allegro con brio ed appassionato II. Ariette: Adagio molto, semplice e cantabile Cédric Pescia
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 A l’image du défi des Variations Goldberg (CD 50-2407) qui a marqué en 2004 ses débuts chez Claves, Cédric Pescia aborde en 2009 les trois dernières sonates de Beethoven. Il en parle depuis longtemps. Il est prêt. Prêt à embrasser des lignes sur lesquelles on a dit tout et son contraire, à la fois déroutantes et d’une lumineuse simplicité. Trois sonates écrites entre 1820 et 1822, à une époque où Beethoven travaille sur son «testament spirituel» de la Missa solemnis. Chez les commentateurs, cette proximité déchaîne l’imagination. - - A l’image de Richard Wagner qui, pour expliquer pourquoi l’ultime opus 111 ne compte que deux mouvements, avance cette thèse pour le moins… surprenante sous sa plume: «Le premier mouvement est la volonté dans sa douleur et son héroïque désir, le second est la volonté apaisée, comme l’homme la possédera lorsqu’il sera devenu raisonnable, végétarien.» Loin de tout cela, Cédric Pescia, reconnu comme l’un des pianistes les plus attachants de sa génération, offre à entendre un jeu sensible, d'une intériorité bouleversante, qui touche droit au cœur. - DDD 64:09 / Livret Anglais - Français  Cédric Pescia a enregistré pour Claves les trois dernières Sonates pour piano de Beethoven, un programme moins original que celui de son précédent disque en solo (voir ici).Cet ancien élève de Christian Favre, Dominique Merlet et Klaus Hellwig s’approprie les œuvres avec acuité tout en valorisant ses atouts : finesse du toucher, diversité du jeu, sens des proportions, clarté d’élocution. En privilégiant la pondération, il s’éloigne du Beethoven combatif et de tous les superlatifs que d’autres s’attachent à défendre. Aucune baisse de régime ne compromet la continuité d’un discours volontaire et achevé. Quant aux tempi, ils ne souffrent d’aucun reproche particulier, même s’il est permis de les préférer parfois un rien plus allants, comme dans le Moderato cantabile molto espressivo de l’Opus 110.Probablement plus fin musicien que personnalité hors du commun, Cédric Pescia compte, sans doute, parmi les pianistes les plus intéressants de sa génération mais cet album, agrémenté d’un texte de présentation (en français, anglais et allemand) d’Etienne Barilier, se voit confronté à une concurrence pour le moins rude.
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