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Format : 1 CD Digipack Durée totale : 00:54:38
Enregistrement : 01/04/2014 Lieu : Anvers Pays : Belgique Prise de son : Stereo
Label : Passacaille Référence : PAS1016 EAN : 5425004140166 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2016 Date de sortie : 27/04/2016
Genre : Classique
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Ludwig van Beethoven (1770-1827)Octuor en mi bémol majeur, op. 103, WoO 37 Rondino en mi bémol majeur, WoO 25 Quintette en mi bémol majeur, op. 16 Arthur Schoonderwoerd, pianoforte Il Gardellino
Marcel Ponseele, hautbois Taka Kitazato, hautbois Benjamin Dieltjens, clarinette Jean-Philippe Poncin, clarinette Jean-Pierre Dassonville, cor Bart Cypers, cor Alain De Rijckere, basson Jean-François Carlier, basson Benoît Vanden Bemden, contrebasse
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 Avant son installation à Vienne comme pianiste virtuose, Beethoven composa abondamment pour les instruments à vent en variant la combinaison : avec piano ou avec aux cordes, ou entre eux seuls regroupés par paires : l'octuor op. 103 se rattache à cette dernière formule. Oeuvre de jeunesse certes (précédant son opus 1) mais dont l'invention, l'écriture et l'instrumentation en font plus qu'une œuvre de « divertissement » : une véritable symphonie « sérieuse » pour vents seuls - qu'il ne renia d'ailleurs pas puisqu'il l'arrangera pour quintette à cordes devenu son op. 4. A la légèreté et l'éclat propre à ce genre de musique, Beethoven ajoute une densité annonçant le romantisme musical en gestation. Dans le 1er mouvement, alternent une certaine fébrilité et des thèmes plus souples ; le caractère pastoral de l'andante, la vigueur du « menuet » déjà véritable « scherzo », le caractère débridé du finale : voici déjà le Beethoven des symphonies à venir où les vents seront intégrés à l'orchestre symphonique et déployés avec une science, un a propos et un art inédits à l' époque. De son côté, le rondino se déroule dans un climat plus apaisé marqué par une mélodie d'esprit pastoral du hautbois. La sonorité d'ensemble est marquée par des basses généreuses (ajout d'une contrebasse... non prévue par Beethoven), les saillies des cors très présents, des contrastes forte/piano et tension/détente et des accentuations bien marqués donnant une vraie vie à la musique. Et que dire des transitions soignées (les 2 cors à la reprise du 1er mouvement sur une seule note !), des nuances des hautbois dans l'andante, de l'entrain du « menuet » avec son trio interrogatif... de l'extraordinaire finale où la virtuosité débridée et l'écheveau des différentes voix qui s'entremêlent à loisir parviennent malgré tout à se répondre ! Dans le quintette op. 16, l'auteur suit l'exemple du magistral quintette K452 de Mozart adoptant les mêmes structure, distribution instrumentale, tonalité mais sans renoncer à sa propre manière. Ici, le pianoforte s'oppose à quatre instruments à vent différents, à la sonorité « d'époque » savoureuse, chacun habilement utilisé en fonction de son timbre, de ses registres, de ses capacités techniques. Concernant le programme, on eût préféré une intégrale des compositions pour vents seuls de Beethoven avec le rarissime quintette pour 3 cors, hautbois et basson, le sextuor op.71 et l'introuvable (sauf dans l'intégrale des London wind solists : vinyle DECCA Réf 116383 de... 1965 !) marche en mi b pour 2 cl, 2 cors et 2 bassons. Un enregistrement où tout est si beau... qu'on en viendrait à souhaiter quelques petites imperfections ! (Pascal Bouret)

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