Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Missa Solemnis, op. 123

Johanna Winkel, soprano
Sophie Harmsen, alto
Sebastian kohlhepp, ténor
Arttu Kataja, basse
KammerchorStuttgart
Hofkapelle Stuttgart
Frieder Bernius, direction

Une œuvre louant Dieu ? Beethoven entendait plutôt célébrer dans sa Missa Solemnis un être suprême qui serait l’incarnation spirituelle de l’humanité. Et si la Missa Solemnis était la coda de l’Aufklärung ? C’est bien ainsi que l’entend Frieder Bernius en proposant une lecture historiquement informée certes révélatrice du format et des sonorités que Beethoven put y entendre, mais en quelque sorte à minima après les tentatives autrement percutantes de Nikolaus Harnoncourt ou de John Eliot Gardiner. Si le mouvement est vif, le chant prenant, les rythmes fusant, l’équilibre sonore si clair, si léger prive l’œuvre de ce qui en fit toujours la singularité : non plus une messe mais un cosmos de sons dont les divagations sont sœurs de celles des ultimes quatuors. Aussi parfait et même inspiré que soit son geste, une dimension manque ici, sans quoi l’œuvre ne peut trouver sa vraie respiration. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Kammerchor Stuttgart and Hofkapelle Stuttgart under the leadership of Frieder Bernius master the challenges of the Missa solemnis with bravura. The young quartet of soloists Johanna Winkel, Sophie Harmsen, Sebastian Kohlhepp and Arttu Kataja complements the ensembles.