Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour piano n° 1 en fa mineur, op. 2/1
Sonate pour piano n° 2 en la majeur, op. 2/2
Sonate pour piano n° 3 en do majeur, op. 2/3
Sonate pour piano n° 4 en mi bémol majeur, op. 7
Sonate pour piano n° 5 en do mineur, op. 10/1
Sonate pour piano n° 6 en fa majeur, op. 10/2
Sonate pour piano n° 7 en ré majeur, op. 10/3
Sonate pour piano n° 8 en do mineur, op. 13
Sonate pour piano n° 9 en mi mineur, op. 14/1
Sonate pour piano n° 10 en sol majeur, op. 14/2
Sonate pour piano n° 11 en si bémol majeur, op. 22
Sonate pour piano n° 19 en sol mineur, op. 49/1
Sonate pour piano n° 20 en sol majeur, op. 49/2
6 Variations sur une chanson suisse, WoO 64
24 Variations sur "Venni amore", woO 65
13 Variations sur "Es war einmal ein alter Mann", WoO 66
12 Variations sur "Menuet à la Vigano", WoO 68
9 Variations sur "Quant'è piu bello", WoO 69
6 Variations sur "Nel cor più non mi sento", WoO 70
12 Variations sur une danse russe de "Das Waldmädchen", WoO 71
8 Variations sur "Une fièvre brûlante", WoO 72
10 Variations sur "La stessa, la stessissima", WoO 73
7 Variations sur "Kind, willst du ruhig schlafen", WoO 75
8 Variations sur "Tändeln und Scherzen", WoO 76
6 Variations sur un thème original, WoO 77
Alla ingharese quasi un Capriccio en sol majeur, op. 129
Allegretto en do mineur, WoO 53
Rondo en do majeur, op. 51/1
Rondo en sol majeur, op. 51/2

Alfredo Perl, piano

Alfredo Perl avait signé à la fin des années 1990 une intégrale majeure des Sonates, fêtée en Allemagne, distribuée hélas chichement sous une étiquette low-cost qui en quelque sorte la déclassa auprès des mélomanes français. Les plus avertis savaient quel pianiste de haut lignage était le chilien, dont les Liszt hautains rappelaient ceux de Claudio Arrau, ils n’auront pas hésité à entrer dans ce premier temple. Le voir revenir à ce corpus dans sa pleine maturité rappelle l’altitude de son art comme le ton si singulier qu'il aura imposé dans cet univers. Hautain, d’une élévation spirituelle certaine, et d’un piano impérial qui rappelle toute son ampleur dès l’intrada de la "Pathétique". A vrai dire on n’a plus entendu un Beethoven aussi intense, aussi formé, depuis l’âge d’or des Arrau, Kempff, Backhaus, une telle hauteur de vue risque même de surprendre l’auditeur dans ce voyage courant de 1791 à 1800 : rien ne s’y déboutonne, pas même le plus anecdotique des innombrables cahiers de variations où le vocabulaire pianistique se forme face aux Sonates où il éclate. L’enchâssement des deux parcours au long des cinq disques a quelque chose de vertigineux, Alfredo Perl insistant pour faire partout de la grande musique, refusant l’anecdotique, traquant le génie, et le dévoilant avec cet alliage d’élégance et de gravité qui tourne le dos à tant de lectures extraverties. Le jeune Alfred Brendel, lancé pour Vox dans une semblable intégrale du tout piano solo de Beethoven avait lui aussi opté pour cette intensité laissant les fantaisies au vestiaire, Alfredo Perl y ajoute intensité spirituelle qui l’aura accompagné au long de tant d’intégrale des Sonates données en concert durant ces trente dernières années. Cette complétude enfin parfaitement enregistrée par Renate Wolter-Seevers et Maria Suschke et éditée par Ludger Böckenhoff, quel bonheur ! Steinway magnifique ! Vite la suite, qu’on ait l’ivresse des Sonates médianes, des grands cahiers de Variations. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

This CD boxed set is the first of three in Alfredo Perl’s new recording series of Beethoven’s complete solo piano music. It includes the sonatas, variations and shorter pieces from 1791-1800, with which Beethoven revolutionised the piano music of his time.