Après une intégrale des symphonies de Beethoven, décevante à en juger du moins par l’un de ses volets, Gustav Kuhn et son Orchestre Haydn de Bolzano et Trente s’attaquent à la Missa solemnis (1823).

Agréable surprise: autant le disque des symphonies avait pu paraître posé, pesant et manquer d’imagination, autant l’interprétation parvient ici à conjuguer élan et grandeur, souffle et ampleur, ferveur et humanité. On entend même distinctement le chef autrichien encourager de la voix musiciens et chanteurs dans le Credo.

Assortie d’une notice très personnelle de Walter Müller (en allemand et en anglais), cette version pâtit toutefois des nombreuses difficultés que rencontrent le chœur, pas toujours juste, et les solistes, abusant du vibrato.