|
Format : 2 CD Durée totale : 01:24:52
Label : Cantate-Musicaphon Référence : CMR56847 EAN : 4012476568478
Année d'édition : 2002 Date de sortie : 01/01/2002
Genre : Classique
|
|
 |
Samuel Barber Sonate, op. 6Elliot Carter SonateFrank Bridge SonateBenjamin Britten Sonate en do, op. 65
Bettina Barbara Bertsch, violoncelle Mathias Weber, piano
|
 
 Les sonates pour violoncelle et piano de quatre compositeurs anglo-américains proposés ici ont en commun d’être enracinées dans la musique post romantique de la fin du XIXème siècle. Frank Bridge a écrit la plus ancienne de ces quatre pièces sur une période incluant la 1ère guerre mondiale, de 1913 à 1917 : on y sent ce climat sombre, tourmenté, du conflit qui frappe l’humanité, notamment dans l’adagio inquiétant. Ce compositeur, chef d’orchestre et chambriste a eu comme unique élève Benjamin Britten dont la sonate est ici la plus tardive des compostions proposées. Elle a été créée par Britten lui-même en compagnie de Rostropovitch son dédicataire, en 1961. L’aspect mystérieux de l’Elégie est particulièrement réussi et donne une touche bartokienne à cette œuvre. Rostropovitch, au moment où Britten compose cette sonate, lui adresse ce message : « Ecrivez pour le violoncelle tout ce que votre cœur vous dit, peu importe la difficulté ; l’amour que je vous porte m’aidera à maîtriser chaque note, même les plus impossibles ». Avec cette œuvre, il a été exaucé. Samuel Barber, compositeur surtout connu pour son adagio pour cordes, qui est en fait un arrangement d’un mouvement de son premier quatuor, a composé sa sonate pour violoncelle et piano dans un esprit très brahmsien, en particulier dans le 1er mouvement. Il est intéressant de constater que Barber qui a étudié avec Fritz Reiner et George Szell a également été baryton : la chaleur et la rondeur développées dans la partition du violoncelle s’en ressent d’un bout à l’autre de l’œuvre. Elliot Carter a une écriture faite d’une sorte d’ossature rythmique qui est constante dans ses compositions. Les passages d’un tempo à un autre modulent sans cesse cette sonate par une succession de pulsations se rapprochant par moment de touches proches du jazz. La violoncelliste Bettina Barbara Bertsch et le pianiste Mathias Weber sont des musiciens qui ont déjà une belle carrière et qui méritent d’être davantage reconnus, tant leur engagement est plein de passion dans ces œuvres, qui elles-mêmes méritent plusieurs écoutes pour en percevoir leurs forces mélodiques. (Dominique Gérard)

|
. |
 |
|
|