Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Partita en do mineur, d'après BWV 997
Sonate en la mineur, BWV 1020
Sonate en la majeur, BWV 1032

Nicolas Chédeville (1705-1782)
Sonate en sol mineur "Il Pastor Fido"

Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Fantaisie X pour flûte seul, TWV 40:2-13
Fantaisie III pour flûte seul, TWV 40:2-13
Sonate en Trio en si bémol majeur, TWV 42:B4
Fantaisie XI pour flûte seul, TWV 40:2-13/ Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Sonate en si bémol majeur, HWV 377
Sonate en fa majeur, HWV 369

Jeremias Schwarzer, flûte à bec
Ralf Waldner, clavecin

Postulat du flûtiste : vers 1730 le baroque musical était « standardisé » en Europe, un mélange des goûts français et italien attendu par tous les publics. Pour le montrer il convoque Bach, Chédeville, Telemann et Haendel pour un copieux « ballet imaginaire » de 80 minutes dans lequel il utilise une flûte à bec alto (copie de Bressan) et une flûte de voix (copie de Denner), au diapason (415 Hz) moins bas que le diapason français auquel je m’attendais. Résultat : le flux mélodique lisse des mouvements lents et le festival de coups de langue des mouvements vifs pris très vite tirent cette musique vers la pure galanterie et unifient les quatre styles (CQFD). Je m’en suis lassé assez vite malgré les qualités des protagonistes et de beaux moments… que m’a-t-il donc manqué ? Réponse : le discours, la rhétorique baroque (voir les livrets de Jos van Immerseel dans le coffret original de ses concertos pour piano de Mozart avec Anima Eterna). Certes la flûte à bec n’est pas l’instrument le plus apte à discourir. Pourtant Hugo Reyne et Pierre Hantaï y étaient parvenus dans leurs très beaux enregistrements des années 2000. Au final le postulat m’a plutôt paru un prétexte mais le disque m’a permis de découvrir deux interprètes peu connus en France, ce qui n’est pas négligeable. Côté prise de son attention : un niveau d’écoute moyen (voire bas) est nécessaire pour rapprocher du clavecin les flûtes mises très en avant. (Olivier Eterradossi)

On his new GENUIN CD, Jeremias Schwarzer allows his recorder to dance: Le Ballet imaginaire is the name of this production that brings together Baroque masterpieces by Bach, Chédeville, Telemann, and Handel. Schwarzer’s ideally-matched partner, who is oneof his instrument’s leading exponents, is Ralf Waldner on the harpsichord. The two artists not only dance through this enchanting and spirited music with lightness and vitality, but also make it sing and speak. Originals and counterfeits, kings and opera princes, love songs and sparkling virtuosity – a ballet full of passions!