 On ne présente plus cette œuvre maintes fois jouée et enregistrée au piano, certainement un peu moins au clavecin. On aura tout dit d'elle jusqu'à prétendre qu'elle serait l'alpha du piano, les "Variations Eroica" de Beethoven en étant l'oméga. Sophia Weidemann est une jeune pianiste allemande née en 1994, lauréate de plusieurs concours internationaux qui l'ont emmenée loin du répertoire baroque (concours Scriabine ou Bartok). Elle enregistre l'oeuvre sur un superbe Bechstein. D'emblée, ce qui frappe à l'écoute, c'est l'ampleur des tempi. Hormi l'aria qui est jouée relativement vite, le reste est lent voire très lent. Sophia Weidemann prend son temps. Elle fait toutes les reprises et essaie, à chaque reprise, d'innover dans l'ornementation, n'échappant pas ainsi à la mode baroqueuse. Ce parti-pris dans les tempi apporte hélas une certaine lourdeur voire une inertie qui fait place à l'ennui dans les variations théoriquement rapides (n° 1, 3, 4, 5, 8 ou 20) sauf exception (n° 14 ou 18). Les variations lentes par nature s'accomodent, en revanche, fort bien de ce pathos (n° 14 ou 21 ou l'aria finale). Avec le retour de l'aria, à la toute fin, on se sent épuisé. L'absence de légèreté probablement due au piano Bechstein et la lenteur générale de l'interprète font de ce disque un achat destiné aux rêveurs et amoureux du « beau piano ». (William Woll) A new album on GENUIN from the internationally performing pianist Sophia Weidemann! A prizewinner at numerous international competitions, she thrilled both critics and audiences with her album of works by Fanny Hensel. Now she follows up with a recording devoted to Bach: the program features the world-famous Goldberg Variations, which show off the phrasing and tonal artistry of this young pianist from Swabia to brilliant effect. She takes her listeners on an exciting and moving journey through the 30 variations – a work in which, for Bach, an entire world is contained. To quote the composer himself: “A most joyful delight for the soul!”
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