Ce « récital » réunit des pièces très disparates sur le plan historique, sur le plan des styles, des formes, et surtout de l'intérêt musical. Le titre « Aquarelles » qui est en fait celui de l'œuvre de Gaubert créée une unité factice : la métaphore picturale qu'il mobilise et qui renvoie à l'idée d'une musique « descriptive » n’a aucune pertinence pour les autres œuvres et surtout pas pour celles de Martinu et de Weber, qui sont les seules grandes compositions présentes ici. Gaubert nous fait passer d'un verbiage surchargé de cascades dégoulinantes d'arpèges, à un touffu ramas d'effets néoromantiques, qui ressassent le passé. Seule la troisième pièce avec son atmosphère de musique populaire basque retient l'attention. L'œuvre de Damase est comme il le disait lui-même une musique de « petite profondeur », une pochade, un pastiche de suite baroque : c'est gentil, léger, animé, charmant plus que charmeur. Le trio de Martinu frappe par ses contrastes, sa richesse, son intensité. Le déploiement de la méditation du 2e mouvement est d'une grande et simple beauté. Le solo de flûte qui introduit le 3e, le développement animé , entrecoupé d'épisodes plus lents où la tonalité se fait parfois ambiguë, toute la marqueterie rythmique qui suit sont admirables. Le dernier mouvement du trio de Weber condense à lui seul dès l'énoncé de son thème tout ce qui fait une grande, forte, et noble œuvre romantique. À écouter, pour Weber et Martinu. (Bertrand Abraham) Aquarelles brings together three world class musicians- Bonita Boyd, Steven Doane and Barry Snyder, performing four classics from the flute, cello, and piano repertoire. Bonita Boyd began her career with the Rochester Philharmonic under David Zinman, becoming the youngest principal flutist of a major American orchestra. Steven Doane and Barry Snyder have recorded extensively for Bridge, their recordings receiving rave reviews and awards from journals in the USA and Europe.
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