 L’intérêt de Janis Mercer pour Webern (1883-1945) n’a pas faiblit depuis l’aube des années 80, puisque la pianiste et compositrice se dit toujours émue par son art du silence et de la brièveté autant que par une personnalité extrêmement romantique. C’est d’ailleurs avec un lyrisme quasi bergien qu’elle livre deux opus de jeunesse (1906), Satz für Klavier et Sonatensatz (Rondo), loin de l’austère et posthume Klavierstück (1925). Dans Variationen op. 27 (1936), on apprécie les nuances de l’interprète, admirables dans un contexte aphoristique. Le corpus pour piano de Webern n’excédant pas une demi-heure, il était permis de compléter ce programme avec The Kinderstück Project (2005), un projet réalisé par la Californienne avec des étudiants et des enseignants pour célébrer la mémoire de l’auteur de Kinderstück (1924) – cette ébauche de recueil pour enfants, commandé par Universal Edition. Dix créateurs s’y mêlent (Amodei, Belet, Chau, Furman, Gache, Johnson, Matzion, McManus, Oatfield, Stoddard) dont se détachent les moins respectueux : Martha Stoddard côtoyant Bartók, Donivan Johnson qui cultive la résonnance, et Pablo E. Furman, avec un triptyque plein de surprises (répétition, dislocation, etc.). (Laurent Bergnach)  This album features the complete solo piano music of Anton von Webern, as well as a group of works by contemporary composers that are inspired by Webern's piano works.
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