 Depuis Bruno Walter, les Viennois sont chez eux dans la Quatrième Symphonie de Gustav Mahler, Andris Nelsons le sait assez, qui les laisse jouer et leur offre des tempos très larges, de quoi musarder en somme, mais aussi de risquer parfois, dans les forte, de prendre, un peu trop de poids. Ce sera le seul bémol de leur Pastorale, qui culmine dans un Ruhevoll hors du temps, immense arche stellaire dont le crescendo sera comme un rideau de ciel qui se déchire, montrant d’autres univers. Le lied final montre un ange plus ambigu qu’à l’habitude, Christiane Karg enjôle un rien trop, pas dans sa meilleure voix hélas. Car ce que fait entendre Andris Nelsons, à force de composer les alliages, de retenir les émotions par un théorie de rubatos subtils, c’est bien la modernité d’une écriture dont l’aboutissement se trouvera dans les œuvres de la Seconde Ecole de Vienne, et en particulier chez Alban Berg dont le Concerto « à la mémoire d’un ange » ouvrait la soirée. Lecture enténébrée, d’une perfection formelle intimidante, où l’archet d’Augustin Hadelich murmure ou tonne, plus soprano que violoniste, le protagoniste d’un drame qui se joue là, brulant, à la rupture si soudaine de l’Allegro. L’apaisement viendra, et en l’Andante de la Deuxième Sonate de Bach, le plus approprié des postludes. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  In this concert, the Wiener Philharmoniker, conducted by Andris Nelsons, present a “heavenly” pairing: Alban Berg’s “Violin Concerto, To the Memory of an Angel”, alongside Mahler’s Fourth Symphony, whose final movement sets “Das himmlische Leben” (Heavenly Life) to music. With this performance, young German-American violinist August Hadelich gave his debut at the Salzburg Festival and thrilled the press: “The fabulous Augustin Hadelich filled the difficult solo part with emotion and fragility, his performance was sensitive and yet glowing.” (Die Presse). With Mahler’s Fourth, Andris Nelsons creates “a Mahler miracle of quiet tones” (Volksblatt), joined by German soprano Christiane Karg as the soloist of the finale. The concert is part of the Wiener Philharmoniker’s Mahler cycle with Nelsons.
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