 Alec Roth, musicien anglais né en 1948, est l'auteur notamment de l'opéra "Arion and the dolphin" écrit en collaboration avec l'écrivain indien Vikram Seth. Peu représentée chez nous, sa musique (publiée chez Signum) est essentiellement vocale. La structure de la longue cantate "A Time to Dance" est divisée en quatre parties. Quatre saisons. Chacune est illustrée par une voix singulière. Celle-ci dialogue avec le chœur et sont accompagnés sobrement par un orchestre allégé. L'ensemble, quasiment chorégraphique, est encadré d'un prologue d'un épilogue et de deux mouvements libres. Le propos de l'œuvre, éminemment littéraire est nourri de vingt-neuf textes choisis pour leur potentiel musical (rythmique et mélodique). Pléthore de poètes anglo-saxons (John Donne, Gérard Manley Hopkins, W.B.Yeats, Emerson, Dickinson, William Blake)... Roth a calqué son script musical sur le Magnificat de Bach, reprenant son instrumentation, ses rythmes de danses et modifiant l'orchestre en ajoutant diverses percussions. Le chef de chœur Jeffrey Skidmore, dévoué à la musique de Roth fut partie prenante de l'élaboration de l'œuvre. L'engagement des interprètes révèle une partition prenante, dans la lignée des œuvres vocales de Britten, émaillée de surprises. Effets d'écho (Spring Morning), accompagnement en « continuo » et douceur élégiaque du "Summer Noon", riffs des cordes (Autumn Evening). Musique d'une horizontalité hypnotique et d'une vêture tonale et rythmique conviviale (voisine de Bernstein). Les deux œuvres supplémentaires, le "Hatfield Service" et "Men and Angels", sont directement héritières de la tradition chorale anglaise (De Byrd à Howells). Ce disque est donc une aubaine pour découvrir ce compositeur. (Jérôme Angouillant)  La nouvelle cantate d’Alec Roth est une célébration des temps et des saisons, que l’on se réjouit d’écouter. Dans cet album sont également incluses une nouvelle version du Magnificat et Nunc dimittis ainsi que l'antienne de George Herbert «Praised be the God of love». Alec Roth’s new oratorio is a celebration of times and seasons, and a joy to hear. Also included are new settings of the Magnificat and Nunc dimittis and of John Donne’s Antiphon ‘Praised be the God of love’.
|