 Albert de Rippe, luthiste italien né à Mantoue fut un temps attaché à la cour de François 1er protecteur des artistes, aux côtés de Benvenuto Cellini du Primatice et de Rosso Fiorentino. Son œuvre compte six livres de tablatures constitué de chansons et danses mais surtout de fantaisies, pièces d’une plus grande densité polyphonique. Ces tablatures sont à l’origine des transcriptions d’œuvres vocales pour le luth à six chœurs. Le luthiste italien Gabriele Palomba alterne judicieusement pour ne pas lasser l’auditeur, outre les fantaisies qui sont de nature improvisées, des chansons françaises, des madrigaux et des motets. La dimension narrative du jeu du luthiste est ici essentielle puisqu’elle compense l’absence de texte. Celui de Gabrielle Palomba est suffisamment leste et habile pour animer les longues digressions des fantaisies tout en respectant les accents propres au discours musical. Gabrielle Palomba se montre de plus polyvalent : pince sans rire dans les chansons parfois grivoises, vigoureux dans les danses (gaillardes enjouées), plus intériorisé dans les pièces religieuses. (Jérôme Angouillant)  Alberto was born in Ripa di Suzzara in the province of Mantua but the date remains unclear. Some scholars place it around the period of 1470-1480, others, and perhaps more likely, suggest 1500. He was known variously as: Alberto da Mantova, Alberto Mantovano, Alberto da Ripa, Albert de Rebe, Albert de Mantoue, Albert Ripae, Albert de Rippe. The extraordinary celebrity that Alberto da Mantova now enjoyed meant a universal recognition and his name was regularly associated with the Divine Francesco da Milano. A recognition confirmed by the fact that in 1574 Phalese, in the publication “Thesaurus Musicus”, reprinted six of our maestro’s fantasies. These very particular pieces by Albert de Rippe have unique characteristics for this the first half of the 16th century.
|