« Ma volonté primordiale a été non pas d’écrire une œuvre musicale, mais plutôt d’évoquer une plénitude musicale, une présence sonore en quelque sorte équivalente à une vaste prairie. Toutefois, peut-être indépendamment de ma volonté, cette musique est remplie d’une certaine austérité, une réminiscence de la lumière, de l’atmosphère et des paysages arctiques. » - John Luther Adams/Clouds (Nuages) est une exploration chromatique de la tonalité, une sorte de Clavier bien tempéré, pour orchestre de chambre. Principalement, il s’agit d’une musique douce, réflective et contemplative, d’une grande beauté et profondeur spirituelle, qui rappelle les œuvres de Morton Feldman.  Trois éléments contribuent à la compréhension de la musique de John Luther Adams : ses débuts en tant que percussionniste, son identification avec l’esthétique post-minimaliste et sa fascination pour la nature, principalement celle d’Alaska. / Adolescent, John Luther Adams idolâtrerait Frank Zappa, qui l’a conduit à la musique d’Edgard Varèse et à la découverte de l’avant-garde. Le mouvement initié dans les années 1930, 1940 aux Etats-Unis appelé par Henry Cowell, « Drums along the Pacific » (Percussions à travers le Pacific), a conduit Adams aux œuvres célèbres pour percussion de Cowell, Lou Harrison, John Cage, William Russel, Harry Partch, La Monte Young…, qui ont eu une forte influence sur son développement artistique. Mais ceux qui l’ont le plus influencé sont James Tenney, avec qui Adams a étudié la composition, et Morton Feldman, notamment à travers ses œuvres écrites à la fin de sa vie.
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