Musica Sacromontana Vol 13 Joseph Zeidler Messe En Ré Majeur Brek Kozlowski Kubas-kruk

Le 14 octobre 2017, le festival Sacromontana de Gostyn (Pologne) exhuma deux messes du compositeur Josef Zeidler en 2017 à l'occasion de son deux-centième (!) anniversaire. On connaît bien peu de choses de ce compositeur autodidacte qui passa sa vie au monastère de Gosny. On lui attribue une poignée d’œuvres sacrées. Cette Messe en ré majeur témoigne d’un certain savoir-faire acquis principalement dans les rayonnages de la bibliothèque du monastère. Son style d'un classicisme un peu daté renvoie directement aux petits maîtres du contemporains de Haydn et de Mozart. Chaque numéro de la messe (sur les quinze) est cependant suffisamment varié pour ne pas lasser l'auditeur, laissant une large place aux voix (duos, trios et chœurs, peu de parties solistes). Kyrie et Gloria allègres. Zeidler reprend quasi mimétiquement la structure et l'écriture des premières messes de Haydn ou celles du jeune Mozart sans en atteindre les hauteurs, là où l'invention créatrice fusionne avec le spirituel. Un seul moment de recueillement, de prière (Agnus Dei) la tonalité d'ensemble étant plutôt allègre et volubile. Dès le Kyrie, La Sinfonia Varsovia et son chef Jerzy Maksymiuk adoptent d'ailleurs un tempo alla marcia qui parcoure l’œuvre comme un fil rouge comme s'il redoutait d'ennuyer l'auditoire. Une découverte d'intérêt documentaire et un disque au minutage un peu chiche (36 minutes). (Jérôme Angouillant)

The 12th Musica Sacromontana Festival (2017) saw the contemporary premiere of another work by Józef Zeidler, the spiritual patron of this event. The Mass in D major (just like the monumental Mass ex D) has been preserved in the collections of Die Bayerische Staatsbibliothek in Munich. The Mass in D major seems to be a more personal and natural work, where simplicity gains the features of conscious artistry. The music is maximally organised, both in the construction of individual phrases and larger formal entities. The MUSICA SACROMONTANA Festival is meant to continue the intentions of the Oratory of Saint Philip Neri, who wanted to evangelise through the broadly understood propagation of culture. It is thanks to their efforts that in the 17th century a great ensemble was created there, and the greatest composers, including Palestrina, came to Gostyn. Many of them wrote pieces on commission of the Congregation; fathers also filled the library with copies of works of the greatest masters.