Cavallini Œuvres pour clarinette et orchestre Porgo Moesus - CPO777948 - CPO - Classique

S’il fut un grand pédagogue et un virtuose adulé que la Revue de Paris n’hésita pas à qualifier de « meilleur clarinettiste de l’univers », Cavallini compositeur n’atteignait pas le même niveau (il est surtout connu des instrumentistes pour ses 30 caprices, incontournables des épreuves de recrutement). Loin du contenu musical de ceux de son modèle Weber, ses deux concertos sont fondés sur la virtuosité pure et accumulent toutes les difficultés et poncifs propres à l’instrument. Par contraste, le traitement de l’orchestre jouant les utilités rappelle les reproches faits aux orchestrations de Chopin. En revanche, les variations et fantaisies variées sont de belles réussites : mélodie fournie, reste à étaler son savoir-faire. La palme aux variations sur une romance russe : courez plage 13 et suivantes écouter comment un tyrolien fou s’invite aux noces de Tchaikovski et Puccini. Comme d’habitude le mélange des lyrismes slave et italien est un pur régal. Flattée par la prise de son, la clarinette de Porgo est irisée, égale, toute en rondeur et gouleyante même dans l’extrême vélocité et les sauts les plus acrobatiques. L’orchestre d’une belle couleur sombre sonne dans une perspective un peu artificielle. Un beau disque d’œuvres peu fréquentées, surtout pour fans de clarinette. (Olivier Eterradossi)

Ernesto Cavallini was extremely successful as a clarinetist and as a composer. Many even termed him »the Paganini of the clarinet,« while for others he was »the premier clarinetist of Italy and of the universe« or the Rossini and the Liszt of the clarinet. Cavallini studied at the Milan Conservatory, held the post of first clarinetist at the Milan Scala for twenty years, and then went to St. Petersburg in Russia, where during the following fifteen years he made a name for himself as a soloist and chamber musician. He later ended up returning to Milan to teach at the local conservatory for a short time prior to his death. The two virtuoso clarinet concertos heard here in premiere recordings are distinguished by very different characteristics and call for a full orchestra. Outstanding technique is required to master the sophisticated, highly demanding solo passages, and our chosen interpreter Giuseppe Porgo fills the bill. Cavallini composed other interesting works for clarinet, most of which still await examination and performance. The present recording by a young Italian virtuoso does its part to fill this gap.