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Carl Schuricht Collection II
Diapason d'Or
Diapason de novembre 2012
Critique de Rémy Louis
Page n° 120
Format : 10 CD en coffret
Durée totale : 10:53:06

Enregistrement : 1951-1966
Lieu : Stuttgart
Pays : Allemagne

Label : Haenssler Classic
Référence : HAN93292
EAN : 4010276025221

Année d'édition : 2012
Date de sortie : 03/12/2014

Genre : Classique
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonies n° 1 en do majeur, op. 21
Symphonie n° 3 en mi bémol majeur, op. 55 "Eroica"
Symphonie n° 4 en si bémol majeur, op. 60
Symphonie n° 5 en do mineur, op. 67
Symphonie n° 6 en fa mejeur, op. 68 "Pastorale"

Franz Schubert (1797-1828)
Symphonie n° 5 en ré majeur, D 485

Johannes Brahms (1833-1897)
Symphonie n° 1 en do mineur, op. 68
Symphonie n° 3 en fa majeur, op. 90
Symphonie n° 4 en mi mineur, op. 98
Rhapsodie pour alto, chœur d'hommes et orchestre, op. 53
Ouverture Tragique en ré mineur, op. 81

Robert Schumann (1810-1856)
Symphonie n° 3 en mi bémol majeur, op. 97

Richard Strauss (1864-1949)
Sinfonia domestica, op. 53

Carl Maria von Weber (1786-1826)
Ouverture à l'opéra Euryanthe
Ouverture à l'opéra Oberon

Hugo Wolf (1860-1903)
Sérénade italienne en sol majeur

Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Hamlet, fantaisie ouverture, op. 67

Emil Nikolaus von Reznicek (1860-1945)
Ouverture à l'opéra Donna Diana

Boris Blacher (1903-1975)
Musique concertante pour orchestre, op. 10

Claude Debussy (1862-1918)
La Mer
Trois esquisses symphoniques

Günter Raphael (1903-1960)
Sinfonia breve, op. 67

Robert Oboussier (1900-1975)
Concerto pour violon et orchestre

Franz Liszt (1811-1886)
Ce qu'on entend sur la montagne

Max Reger (1873-1916)
Variations et Fugue sur un thème de Johann Adam Hiller, pour orchestre, op. 100

Orchestre Symphonique de la Radio de Stuttgart
Carl Schuricht, direction

Martha Schuricht nous a quittés le 21 mai 2011. Je garde le souvenir de rencontres lumineuses en compagnie de François Hudry dans son appartement de St. Légier, de son rire, de ses attentions toute de délicatesse. Elle avait eu le temps de se réjouir devant le retour des disques de Carl en format CD. Plusieurs labels indépendants, Archiphon, Lys, republiaient qui des bandes de concerts, qui des gravures réalisées à l’époque du 78 tours. EMI refourbissait l’intégrale des Symphonies de Beethoven et les incomparables enregistrements avec les Wiener Philharmoniker des 8e et 9e de Bruckner, aériennes, jamais autant vêtues de lumière. Mais une part de l’héritage artistique de Carl Schuricht lui tenait particulièrement à cœur : les heures de musique engrangées avec l’Orchestre Symphonique de la Radio de Stuttgart de 1950 à mars 1966, presque au seuil de la disparition de son mari qui s’éteindra le 7 janvier 1967 à Vevey. En 2004, Hänssler Classic éditait un abondant coffret de 20 CD complété d’un DVD où l’on pouvait voir Schuricht diriger quasiment mesure à mesure la Suite de l’Oiseau de feu. Document prodigieux montrant et la battue claire et l’œil perçant. Somme considérable, toujours disponible, allant de Mozart à Richard Strauss, rendant compte du répertoire très large que Schuricht avait conservé après guerre – et qui était encore plus étendu dans sa jeunesse : il dirigea même A Mass of Life de Delius! Mais les aficionados avaient pointé des manques : il y avait encore de quoi remplir dix autres CD. Les voici, dix ans plus tard, complétant parfaitement le premier volume et ne proposant entre l’un et l’autre coffret aucun doublon d’œuvres, mais assemblant parfois des intégrales : les quatre symphonies de Brahms y sont enfin. Bandes originales, splendides captations de radio souvent proches de la perfection technique alors réservée à l’industrie discographique, travail de remasterisation intelligent qui garde les dynamiques originelles : l’art de Schuricht y est si vivant qu’on ne peut s’empêcher de crier au génie. Car enfin, dans une Allemagne qui allait sacrer Herbert von Karajan empereur absolu de son renouveau artistique, Carl Schuricht rappelait qu’au sein même de la tradition germanique il restait un incurable moderniste. On ne trouvera pas ici le moindre pathos, la moindre trace d’une allégeance à l’esprit post-romantique. Comme Karl Böhm, Schuricht préférait les traits nets, les rythmes nerveux, pointés – écoutez le final de la Troisième de Schumann ! -l’alacrité. Pas un gramme de graisse, mais du nerf, de l’espace aussi qui rappelle à quel point il savait régler de la plus subtile façon la balance d’un orchestre jusque dans une œuvre aussi touffue que la Sinfonia Domestica dont le charivari final vous a ici un élan insensé ! Moderniste, oui, et coté direction d’orchestre plus proche de l’esthétique de Toscanini ou d’Erich Kleiber que celle de Furtwängler. Schuricht n’est pas un chef métaphysique, et il met dans son cœur de répertoire, le romantisme germanique, une lumière ultramontaine, une suractivité qui plus d’une fois donnent le tournis. Avec cela un sens du récit clouant, cette façon unique de faire parler l’orchestre, de le sculpter dans le plus infime détail sans jamais perdre le rythme, cet allégement de la battue, toujours vers le haut, ce sens d’un certain brio, mon Dieu mais bien sûr : c’est Carlos Kleiber avant l’heure! La somme assemblée des deux coffrets est un prodigieux voyage, une sorte d’élixir contre l’hiver, et sa devise tiendrait dans l’incroyable Rapsodie pour contralto, chœur d’hommes et orchestre de Brahms que Schuricht enlève d’un pas alerte, y guidant Lucretia West qui cherche aussi la lumière. Consolation divine d’un artiste chez qui la dimension spirituelle ne s’encombra jamais des pesanteurs de la tradition, ni d’aucun culte. Schuricht tel qu’en lui-même, solaire. Irrésistible, jusque dans les répétitions du final de la 2e Symphonie de Brahms (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)

Quelle joie de retrouver le grand chef d’orchestre allemand Carl Schuricht (1880-1967) en ces 10 CDs Hänssler Classic faisant suite à un premier coffret (Hänssler Classic 93.140) et rassemblant une partie des quelque 125 archives sonores de la Südwestrundfunk Stuttgart qui lui sont dévolues. Avec les albums Decca « Original Masters » 4756074, Warner-EMI Icon 6233792, et, plus difficilement disponibles, les gravures Concert Hall chez Scribendum (SC011), nous avons un héritage particulièrement représentatif de l’art de ce remarquable musicien. Né d’un père facteur d’orgue et d’une mère cantatrice, Carl Schuricht se lance dans la composition dès l’âge de 11 ans ! Toutefois, après avoir étudié auprès d’Engelbert Humperdinck et Max Reger, il s’oriente dès 1912 vers la direction d’orchestre, se révélant un chef de niveau semblable à ceux de Karl Böhm, Wilhelm Furtwängler, Erich Kleiber, Otto Klemperer ou Bruno Walter, tous musiciens marqués par la tradition classico-romantique. « Il est mieux de servir une cause que de s’en servir », telle était la devise de Carl Schuricht, et c’est peut-être cette humilité devant son art qui l’empêchera d’occuper un poste permanent auprès de phalanges prestigieuses : de fait il mena essentiellement une carrière de chef invité auprès de multiples associations symphoniques de divers pays, ce qui est fidèlement reflété dans ses célèbres enregistrements studio. Toutefois cet album Hänssler Classic nous livre une autre facette de l’art de Carl Schuricht, car il est basé sur des enregistrements radio à Stuttgart, avec son Orchestre Symphonique du Süddeutscher Rundfunk Stuttgart (SDR) qu’il chérissait particulièrement – ce que les musiciens lui rendaient bien ! – et auquel il fut associé dès novembre 1950 jusqu’en mars 1966, toujours comme chef invité, grâce à la volonté du premier chef permanent de l’orchestre Hans Müller-Kray. Ce qui frappe dans les interprétations de Carl Schuricht, c’est la clarté et la précision qu’il obtient de son orchestre dont on perçoit irrésistiblement la joie de jouer : la musique coule vraiment de source et est constamment nimbée de cette lumière sonore issue uniquement d’une conscience profonde des timbres orchestraux, associée à un total refus de lourdeur. En cela, Schuricht est peut-être le moins « germanique » des chefs précités, ce qui peut expliquer son association féconde avec l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris, qui nous a valu notamment une célèbre intégrale des Symphonies de Beethoven (Warner-EMI Icon 6233792). Le programme de cet album Hänssler Classic, admirablement et intelligemment conçu, est essentiellement basé sur les classiques-romantiques connus – Beethoven, Schubert, Weber, Brahms, Schumann (dont Schuricht nous a laissé des références toujours actuelles), Liszt, Tchaïkovski, Wolf, Reger, Richard Strauss – associé à des découvertes de compositeurs plus récents dont certains peu ou pas connus : Blacher, Raphael, Oboussier. Tout cela nous apporte un plaisir musical constant du plus haut niveau, et ce n’est pas l’un ou l’autre rare « canard » au cor, notamment à la toute fin de la Pastorale de Beethoven (inévitable car en « live »), qui nous en privera ! (Michel Tibbaut)

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