| par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : lundi 23 juin 2014 |
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Et voilà donc le sixième volume. Apothéose de l'excellence. Quel compositeur, et quels interprètes! Profitons-en d'ailleurs pour réécouter tout ce foisonnement de quatuors aux alentours de ce 20ème siècle russo-soviétique, du classique Glazunov (ou Glazounov) à Taneyev, de Myakovsky à Tischenko (ou Tishchenko), de Basner à Tchaikovski (Boris, aucun rapport avec l'autre!) en passant par Shebalin ou Salmanov, sans oublier naturellement notre central Chostakovitch (autre intégrale Danel!).
Après ce vaste tour d'horizon, une réflexion plus profonde et ne se voulant pas trop iconoclaste. On ne sait pas s'il y a une fin (dans tous les sens du terme) de l'histoire, laissons à cet égard nos philosophes trancher. Mais certaines musiques peuvent avoir une fin (par exemple, le jazz). Or, en classique, tous ces compositeurs russo-soviétiques, on finit par se demander si eux non plus - férule jdanovienne ou pas - ne touchent pas finalement à une certaine fin, dans le sens d'un passablement tautologique classicisme, confinant parfois au sous-chostakovisme.
Dont l'apothéose et la signature résideraient même de manière beaucoup plus convaincante et magistrale, justement, dans cette notion poncifiante et archi-râbachée de polystylisme dont on résume pour s'en mieux débarrasser le trop négligé et absolument génial Schnittke, qu'il est permis de tenir pour le plus grand compositeur de tous ces messieurs (y compris Chosta?). Schnittke dont toute la nostalgie désespérée (l'expression n'est pas de nous, mais c'est exactement ça) sonne précisément comme l'écroulement d'un monde.
Gilles-Daniel PERCET
Classement :  [5 sur 5 étoiles !] |
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