| par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : dimanche 15 juin 2014 |
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On connaissait déjà ce genre de proposition (par Jeffrey Biegel, par le duo Ferhan et Ferzan Onder). L'intérêt du présent CD, c'est qu'il s'agit encore d'un autre arrangement, par un jeune pianiste remarquable. C'est vif et tendre, mélancolique et rafraîchissant. Dans l'ensemble, sa transcription reproduit très exactement les notes originelles. Il se permet juste ici ou là (le dernier mouvement de trois concertos) une petite cadence (ou petite impro passagère) de son cru, pas forcément indispensable.
Mais, en général, on est dans le ravissement. L'instrument piano choisi (probablement pas un Steinway) a un son un peu clairet qui renforce le charme de l'écoute, jusque dans les pièces de complément. Et on attendrait maintenant volontiers l'interprète dans les suites de Haendel, la musique française de Rameau ou Couperin, pourquoi pas Scarlatti. La prise de son (de près) est parfaite de clarté, de netteté, de précision.
Dernière réflexion musicologique : l'interprète jouant au plus près les notes de Vivaldi, certains auditeurs penseront peut-être qu'une bonne transcription doit dépasser la simple transposition pour rendre mieux l'orchestre absent (pensons au grand transcripteur Liszt, à Busoni, etc.). Bref, préfèreraient moins une radio (ou une auscultation) qu'une équivalence (ou projection).
Gilles-Daniel PERCET
Classement :  [4 sur 5 étoiles !] |
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