par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : jeudi 19 juin 2014 |


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Belles interprétations bénéficiant de la vie et de l'émotion d'une captation en concert public. Et rassurez-vous, prise de son excellente, et public totalement imperceptible en dehors des applaudissements à la fin de chaque oeuvre. Ces interprètes italiens sont vraiment très bien. Mais le pianiste - ce n'est pas de sa faute - semble jouer parfois sur un instrument qui n'est pas de la toute meilleure qualité (comme une résonance bridée de la caisse). Là où l'on est amené à jouer parfois, on prend ce qu'on trouve...
Concernant les trios de Schumann, dont la musique de chambre est finalement assez restreinte, ils sont beaucoup moins joués que, toujours avec piano, son quatuor ou son quintette, voire évidemment ses sonates violon-piano. On se prend notamment d'affection pour tout le bouleversant dernier de ces trios, passablement dédaigné par une critique unique qui, à la vérité, concernant le dernier Schumann, n'a jamais su trop qu'en penser de sagement bien normatif (les mêmes qui font la moue sur, tenez! les quasiment ultimes et si poignants Gesänge der Frühe, les Chants de l'aube pour piano solo).
Ici, notre trio italien rend ça fort bien, cette formidable exaltation désespérée du premier mouvement du troisième trio, du très grand et profond Schumann, à la vérité. Lequel ne doit pas être joué toutefois trop véhément, trop emporté à l'arraché - nicht zu rasch - mais quand même plutôt émotionnellement agité - bewegt. Et nos mêmes interprètes savent nous émouvoir particulièrement, dans la même veine, avec le troisième mouvement du second trio, d'une puissante émotion et conduite - mässige Bewegung. Enfin, les deux oeuvres de complément sont de la même qualité (et toujours en public).
Gilles-Daniel PERCET
Classement : [4 sur 5 étoiles !] |
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