par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : dimanche 15 juin 2014 |


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Dans l'intégrale Scarlatti, c'est le claveciniste Scott Ross, toujours une référence, qui fit oeuvre de pionnier (s'amusant même à la radio à inventer une sonate supplémentaire de son cru, ce à quoi on ne vit que du feu). Au piano, l'affaire est plus compliquée (intégrale en cours... pour la deuxième fois par Carlo Grante, pour cause de perte de son premier éditeur).
On salue donc ce volume 1 avec enthousiasme. D'autant que la prise de son elle-même est absolument parfaite de clarté, de précision, de proximité (ce qui aujourd'hui encore ne paraît pas un avantage majoritairement acquis...). Quant au pianiste, disons qu'il est d'une grande probité, laquelle n'échappe pas tout à fait au risque de l'uniformité si sur la longueur de deux CD on écoute toutes ces petites (en durée) sonates d'affilée comme on enfile des perles (mais des perles pures, certes).
La verve et la fantaisie sont davantage favorisées, il est vrai, par l'option récitalesque ou anthologique, comme sous les mains d'Horowitz (l'ancien) ou de Zacharias (le jeune) dans ce répertoire. Et dire qu'on aurait pu ne jamais entendre tout cela. Scarlatti mort à la cour d'Espagne (où il avait suivi sa protectrice Maria Barbara, nouvelle reine et ancienne infante du Portugal), c'est le célèbre castrat Farinelli qui, ayant conquis la faveur en berçant de son chant un roi totalement neurasthénique, récupéra les partitions de son ami. Mais sur le bateau déménageur voguant vers l'Italie, les précieuses caisses firent naufrage. On les récupéra de justesse.
Gilles-Daniel PERCET
Classement : [3 sur 5 étoiles !] |
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