par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : lundi 16 juin 2014 |
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Le prélude fut en l'occurrence Scriabine (dont ici l'opus 74), pour ce qu'on appela l'école (même si ce ne fut pas à proprement parler une école) futuriste, ou le post-scriabisme, ou l'avant-garde russe. Passé à la trappe, englouti par l'oukaze de l'esthétisme anti petit-bourgeois prolétarien qui devint bientôt le jdanovisme stalinien. Belle anthologie ici (avoir celles également de Woodward, de Schleiermacher, etc.), par une excellente pianiste.
Laquelle nous confirme, une fois encore, que le plus intéressant était bien Roslavetz (ou Roslavets) et son système (tout autre que le dodécaphonisme schoenbergien) d'accords dits synthétiques (voir aussi son piano par Hamelin, et surtout Irina Emeliantseva). Mais qu'il soit permis de plaider aussi pour l'encore plus ignoré, hyper mystique et ayant fui la révolution bolchevique pour Paris - où il intéressa Ravel soi-même - Oboukov (ou Obouhov, ou Obouhow) : avoir absolument ses enregistrements par Jay Gottlieb et Nino Barkalaya.
Mais dans les choix de cette anthologie, on reste aussi passablement en deça de la mise avec ce premier opus où Lourié (qui, lui, s'exila aux Etats-Unis) ne donne pas vraiment encore toute sa mesure (et il retomba à la fin dans un certain néoclassicisme post-debussyste assez vain...). Tandis que le cependant fort étrange Stanchinsky, entre séjours à l'asile et noyade à 26 ans, déçoit assez rapidement (mais c'est bien de nous avoir fait découvrir ce total inconnu). Belle surprise en revanche est le très personnel et plutôt captivant Samuel Feinberg, ce compositeur insoupçonné étant naturellement... le célèbre pianiste.
Gilles-Daniel PERCET
Classement : [4 sur 5 étoiles !] |
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