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Igor Markevitch dirige Ravel, Stravinski, Honegger.
par Sylvain DUTHOIS Date d'ajout : dimanche 11 septembre 2011
Pure merveille! Cet enregistrement live de 1952 est à marquer d’une pierre banche. Il nous donne à entendre des versions de référence de Daphnis et du Sacre (faute d’affinités je ne peux juger de la symphonie d’Honegger). On est très tenté de rapprocher et de critiquer les deux œuvres parallèlement tant les qualités du chef s’y révèlent pareillement. On comparera le Lever du Jour de Daphnis et l’introduction du Sacre : dans les deux cas, l’art de Markevitch est cette capacité à faire naitre la musique à partir du néant, de donner naissance à la vie. Il nous fait assister à une véritable création du monde. Le chef renouvelle sa fabuleuse réussite du Sacre de 1951 avec le Philharmonia (EMI, Testament) avec ici une plus value sonore indéniable. Il transfigure totalement un orchestre a priori secondaire dont il tire le maximum. Quelle atmosphère ! Il est de ces rares chefs capables de prendre leur temps, de respirer, de faire vivre les silences (par exemple juste avant la Danse de la terre) et ainsi de maintenir un suspens quasi angoissant, une tension permanente. Et, dans le même temps, de toujours avancer dans le discours musical, de construire le récit sans jamais un temps mort (la Pantomime dans Daphnis ne stagne pas). Le chef sait susciter l’imaginaire chez l’auditeur qui est pris d’emblée par le drame qui se déroule. Ce faisant les tempi sont respectés, dans Ravel (qui ne voulait pas qu’on dirigeât sa musique trop vite, d’où sa querelle avec Toscanini) comme chez Stravinsky, différenciant parfaitement chaque épisode du Sacre, tous les changements d’ambiance, sans jamais nuire à l’unité de l’ensemble. Cette capacité à révéler chaque partie tout en respectant l’intégrité du tout est exceptionnelle. Et il ya quelque chose de viscéral dans cette pulsation des pupitres graves de l’orchestre: comme l’écrivait un critique lors de la publication de l’enregistrement du Sacre de 1951, Markevitch nous révèle « la Vie même ». De plus, la qualité sonore de cette mono est remarquable, faisant dans les deux œuvres la part belle, plus que d’autres, aux percussions (enfin !). Avec la Fantastique de Berlioz à la tête du Philharmonique de Berlin (mono de studio rééditée brièvement par DG), on tient là un modèle de direction qui fait paraitre les meilleurs chefs actuels comme d’excellents techniciens, sans plus. A ne pas manquer !

Classement : 5 sur 5 étoiles ! [5 sur 5 étoiles !]
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