Comme Ravel, Debussy connut en son temps une grande mode des japonaiseries... et eût été certainement ravi d'être aussi bien servi en général par les pianistes femmes du pays du Soleil levant. De Noriko Ogawa (intégrale) notamment à Takayuki Ito (presque idem), voire Mitsuko Uchida (les Etudes), et comme ici notre Momo Kodama... également nationale puis formée dans notre pays.
Son Debussy est un modèle du genre, très assuré de lui-même... jusque parfois un soupçon de soupçon d'esquisse de fermeté (les Estampes). Quant à la prise de son de cet enregistrement, elle est superbe et sert au mieux les intentions de l'artiste. Mais, puisque nous avons affaire ici au label Triton, nous aurions trouvé très opportun que figurât sur ce disque (humour!)... les Poissons d'or. De ceux précisément qui figuraient sur un éventail de laque du compositeur, très japonaiserie d'intérieur!