| par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : samedi 14 juin 2014 |
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Ils ont pris justement leur nom de l'indication italienne de la sonate à Kreutzer : duo concertante. Ce qui dit combien ce genre de musique n'est plus depuis longtemps du piano avec accompagnement de violon (hein, Jean-Sébastien?), ni réciproquement. Et que ce jeune couple (au concert comme à la ville) a ce compositeur dans le sang, et beaucoup dans la remise sur le métier.
Dans une concurrence dont la profusion frôle l'himalayesque, leur interprétation tient très bien la route. Certains sonotones trop finement réglés et probablement accordés au diapason baroque à 415 trouveront peut-être cependant qu'ils ont un problème avec l'instrument, sûrement ultra prestigieux, de la violoniste. Cette sonorité est telle qu'on dirait souvent qu'elle joue un peu en dessous, à presque le quart de ton. Violon trop purement suave et opulent dans les aigüs, mais manquant de mordant.
Osons tout aussi bien : l'interprète aurait-elle quelque problème avec la justesse? On la sent ainsi comme en difficulté, par exemple, dans la toute première sonate de l'opus 12 (plage 7 du CD 1), alors que par surcroît le thème et variation du second mouvement semble un peu lourd, un peu boulé. De même le premier mouvement de la Kreutzer. Dans une prise de son peu nette et un peu trop réverbérée, on a le sentiment d'une partie violon assez en dessous de la mise au niveau de la projection du son, trop legato, manquant d'attaque(s) voire d'agressivité, bref de la véhémence expressive qui y sied parfois.
Mais bon, affaire de nuances, et sûrement excès de subjectivité. Car le niveau général demeure élevé.
Classement :  [3 sur 5 étoiles !] |
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