par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : lundi 13 octobre 2014 |


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En cherchant vraiment la petite bête, le seul défaut à la rigueur de cette interprète est d'arborer un patronyme qui accentuera sérieusement le petit cheveu que vous portiez possiblement déjà sur la langue. Car pour tout le reste, c'est absolument magnifique. On peut dire que cette Pénélope joue Bach idéalement : comme on tisse sa toile. Notamment, si vous aviez déjà pas mal de ce genre de transcriptions pour piano (par Liszt, Busoni et autres), vous classerez néanmoins ce disque résolument dans le petit peloton de tête.
Elle (d'origine australienne, elle étudia à Londres avec Albert Ferber) est parfaite de sensibilité et d'émotion dans les chorals, le mouvement lent du Concerto italien. Et elle atteint à la véritable grandeur (quelque chose de Walcha, le compliment n'est pas mince) dans les Prélude ou Fantaisie et fugue. Dès la première plage, on est émerveillé de voir la parfaite mise en architecture de la fantaisie en sol mineur de la BWV 542, si difficile à "tenir" (dès qu'on quitte l'orgue, ça peut partir dans tous les sens). Et le Prélude et fugue en la mineur BWV 543 est un autre sommet de construction intelligente : une somme (encore que, peut-être, un prélude un soupçon trop lent?).
Résumons : un disque à ne pas rater... mais auquel nous enlèverons quand même une étoile pour la raison suivante. En effet, quand on pense au nombre de personnes qui gravitent autour d'un projet de CD, difficile que personne n'ait réalisé qu'il était scandaleux de n'y proposer que 59 minutes de musique : on pouvait en mettre rien moins que 20 minutes de plus, tout de même. Rogntudju!
Gilles-Daniel PERCET
Classement : [4 sur 5 étoiles !] |
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