| par Percet GILLES-DANIEL |
Date d'ajout : samedi 14 juin 2014 |
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Les propositions au disque de cet immense et génial corpus pour piano, qu'Olivier Messiaen admirait tant (et qu'il a commenté, et que sa femme Yvonne Loriod avait elle-même touché autrefois), sont désormais légion (au moins une trentaine de versions facilement trouvables). Mais la référence suprême demeure toujours la grande (mais à petites mains, elle s'en plaignait, surtout devant pareille partition sur trois portées!) Alicia de Larrocha, qui nous a quittés il y a encore peu (2009).
Elle a enregistré plusieurs fois dans sa carrière Iberia. Toujours parfaitement, mais sa version absolument idéale demeure bien la première, à l'origine sous le label espagnol Hispavox. Cet enregistrement fut ensuite repris par EMI... et c'est justement ces mêmes bandes que Diapason réédite ici à prix d'ami, il faut le savoir (car le visuel de ce CD ne nous l'apprend pas). Donc, à profiter comme on dit chez Mammouth : la version ABSOLUE.
On vous demandera plus tard à quoi correspond ce rythme irrésistible : tiquétic tiquétiquétiquétoc (bis). Vous saurez réponse, El Albaicin, bien sûr! Admirable évocation du quartier gitan de Grenade. Vous pourrez ensuite passer directement (et non loin) à l'Alhambra de Manuel de Falla (avec notre Alicia, encore elle), en pleines Nuits dans les Jardins d'Espagne. Et puis ensuite, découvrez si ce n'est déjà fait le troisième larron de la grande musique ibérique, à savoir Granados et ses Goyescas (oui, encore par Alicia).
Enfin, pour conclure donc sur Albeniz, on observera que dans son oeuvre par ailleurs fort prolixe de pianiste précoce, virtuose et international, jamais en dehors d'Iberia on ne retrouve cette génialité absolue, sinon dans une pièce assez courte, de caractère unique, et relativement peu connue : La Vega.
Gilles-Daniel PERCET
Classement :  [5 sur 5 étoiles !] |
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Catalogue 
